Hyperico montani-Quercion petraeae Rameau ex Renaux, Timbal, Gauberville, R. Boeuf, Thébaud, Bardat, Lalanne, J.-M. Royer & Seytre 2019

Prodrome des végétations de France décliné (PVF2)

Nom cité du syntaxon

Hyperico montani-Quercion petraeae Rameau ex all. nov. hoc loco.

Synonymes

Corresp. : Hyperico montani-Quercenion robori-petraeae Rameau 1996 nom. inval. (art. 2b, 2d, 5, 8).

Type nomenclatural

Typus sub-allianciae : Conopodio majoris-Quercetum roboris Braun-Blanq. 1970, désigné par Renaux, Timbal, Gauberville, R. Boeuf, Thébaud, Bardat, Lalanne, J.-M. Royer & Seytre 2019.

Physionomie

Communautés supraméditerranéennes, médioeuropéennes à subatlantiques (Massif central oriental et méridional, Cévennes, Pyrénées orientales et centrales, Maures et Estérel, Alpes-Maritimes).

Combinaison caractéristique d'espèces

Castanea sativa, Sorbus aria, Quercus pubescens, Anthoxanthum odoratum, Betonica officinalis, Conopodium majus, Fragaria vesca, Genista pilosa, G. sagittalis, Hieracium fragile, Luzula forsteri, Poa nemoralis, Silene nutans.
On pourrait également ajouter à cette liste Aquilegia vulgaris, Clinopodium vulgare, Potentilla erecta, Primula veris, Ruscus aculeatus et Trifolium medium.

Remarques

- bien que données comme caractéristiques du Quercenion robori-pyrenaicae (Braun- Blanq., P. Silva & Rozeira 1956) Rivas-Martínez 1975 (alliance décrite en Espagne), Aquilegia vulgaris, Primula veris, Trifolium medium et Geum sylvaticum sont autant voire davantage présentes en France dans l’Hyperico montani-Quercion petraeae que dans le Quercenion robori-pyrenaicae. Il aurait par conséquent été également possible de proposer un Hyperico montani-Quercenion petraeae comme sous alliance du Quercenion robori-pyrenaicae, mais nous préférons ne pas opter pour ce choix faute d’une analyse approfondie de l’alliance sur l’ensemble de son aire francoibérique ;
- dans le PVF1, Rameau avait proposé de retenir un Hyperico montani-Quercenion robori-petraeae Rameau 1996 nom. inval. comme sous-alliance du Quercion roboris Malcuit 1929, mais un statut d’alliance semble plus adapté vu la nette différentiation floristique vis-à-vis de l’Ilici aquifolii-Quercenion petraeae et du Quercenion roboripetraeae ;
- la présence d’une Châtaigneraie-chênaie à Quercus petraea acidiphile qui serait à rattacher au Hieracio tenuiflori-Quercetum Oberd. 1964 (Beitr. Naturk. Forsch. Südwestdeutschl. 23 : 145-149) est rapportée dans les Alpes-Maritimes, en Ligurie et dans le Piémont méridional [syn. Querco-Betuletum insubricum Ellenberg. ap. Hofmann. 61, Castaneo-Quercetum sessiliflorae Braun-Blanq. 1949]. Cette association est décrite de Suisse méridionale ;
- des hêtraies mésoxérophiles acidiphiles sont mentionnées dans les Pyrénées (Savoie 1996) et les Alpes ( attus J.-C. et Delhaye S., com. pers). Dans les Pyrénées centrales en exposition chaude (soulane), à l’étage montagnard (au dessus de 1000 m) sur schiste, micaschiste, calcschiste ou schiste ardoisier, Savoie (1996) propose à titre provisoire un Pimpinello saxifragae-Fagetum Savoie 1996 (Rapprochement entre types de stations et habitats forestiers des Pyrénées centrales : 80-81 et tab.19) nom. inval (art. 3b), caractérisé notamment par Fagus sylvatica, Digitalis lutea,Campanula trachelium, Clinopodium vulgare, Teucrium scorodonia, Anthoxanthum odoratum, Calluna vulgaris, Avenella flexuosa, Genista pilosa, Vaccinium myrtillus.
Une autre association est proposée, le Calamintho sylvaticae-Fagetum Savoie 1996 (Rapprochement entre types de stations et habitats forestiers des Pyrénées centrales : 80-81 et tab. 5) nom. inval (art. 3b), sur schiste ardoisier, schiste, calcschiste, flysch à fucoïde (voire certaines roche calcaires), entre 400 et 1000 m en soulane. Ses caractéristiques sont notamment Fagus sylvatica, Calamintha sylvatica, Clinopodium vulgare, Campanula trachelium, Carex ornithopoda, Viola hirta, Teucrium scorodonia…). Enfin, Gattus J.-C. et Delhaye S. (com. pers) signalent dans les Alpes (secteur des Écrins) un groupement non encore décrit de hêtraie thermoacidiphile caractérisée notamment par Avenella flexuosa, Festuca heterophylla, Lathyrus niger, Teucrium scorodonia, Hieracum groupe murorum, Tanacetum corymbosum et Cephalanthera longifolia. Savoie (1996 : Rapprochement entre types de stations et habitats forestiers des Pyrénées centrales : 80) propose une nouvelle sous-alliance au sein du Cephalanthero damasonii-Fagion sylvaticae, le Pimpinello saxifragae-Fagenion Savoie 1996 (Rapprochement entre types de stations et habitats forestiers des Pyrénées centrales : 80) nom. inval (art. 3b), pour ces Hêtraies thermophiles acidiphiles à acidiclinophiles, avec comme typus le Pimpinello saxifragae-Fagetum Savoie nom. inval (art. 3b). Les trois groupements précédemment cités pourraient en relever, mais le rattachement de ce syntaxon nouveau et son niveau syntaxonomique (alliance ou sous-alliance) serait à préciser, du fait de sa position intermédiaire entre trois ordres Cephalanthero damasonii-Fagenalia sylvaticae, Luzulo luzuloidis-Fagetalia sylvaticae Scamoni & H. Passarge 1959 (voir Renaux et al. 2020d) et Quercetealia roboris Tüxen 1931. Nous ne disposons pas d’éléments suffisants pour trancher cette question.

Bibliographie

 Renaux B., Timbal J., Gauberville C., Boeuf R., Thébaud G., Bardat J., Lalanne A., Royer J.-M. & Seytre L., 2019. Contribution au prodrome des végétations de France : les Quercetea robori-petraeae Braun-Blanq. & Tüxen ex Braun-Blanq., Roussine & Nègre 1952. Doc. phytosoc., série 3, 10 : 137-215. (Source)