F57b-16 - Pino pinastri-Quercetum roboris (Timbal 1985) Rameau ex Lafon 2019

Prodrome des végétations de France décliné (PVF2)

Synécologie

Climat aquitanien marqué par des précipitations relativement importantes et des hivers relativement doux. Sur sables des Landes (sols podzolisés) ou « graves » (mélange de sables et de graviers, d’origine alluviale) ou sables « fauves » miocènes. Souvent présent sous forme de lambeaux au sein des vastes plantations de Pin maritime. Constituerait un paraclimax selon Rameau (1996).

Nom cité du syntaxon

Pino pinastri-Quercetum roboris (Timbal 1985. Colloq. Phytosoc. 14 : 133-166) Rameau ex Lafon 2019 (Evaxiana 6, 132-133 & tab. 1 p. 144-147).

Synonymes

Syn. syntax. : Pino pinastri-Quercetum robori-pyrenaicae (Timbal 1985) Rameau 1996 nom. nud. (art. 1, 2b, 7) et nom. illeg. (art. 10a , 34c).

Type nomenclatural

- lectotypus typicum (Timbal 1985) Rameau ex Lafon 2019 : rel. 3 tab. 1 de Timbal 1985 (Colloq. Phytosoc. 14 : 133-166), désigné par Lafon (2019 : Evaxiana 6, 132 & tab. 1 p. 144-147) ;
- lectotypus asphodeletosum albi (Timbal 1985) Lafon 2019 : rel. 64 tab. 1 de Timbal 1985 (Colloq. Phytosoc. 14 : 133-166), désigné par Lafon (2019 : Evaxiana 6, 133 & tab. 1 p. 144-147) ;
- lectotypus betonicetosum officinalis (Timbal 1985) Lafon 2019 : rel. 72 tab. 1 de Timbal 1985 (Colloq. Phytosoc. 14 : 133-166), désigné par Lafon (2019 : Evaxiana 6, 133 & tab. 1 p. 144-147).

Physionomie

Strate arborée dominée ou co-dominée par Quercus robur, Q. pyrenaica et Pinus pinaster.
Strate arbustive riche en Houx et en espèces de landes, avec Pteridium aquilinum, Erica cinerea, E. scoparia, Ulex europaeus, Calluna vulgaris. Strate herbacée assez peu recouvrante. On trouve fréquemment des feuillus exotiques, plantés ou subspontanés, tels que Robinia pseudoacacia et Quercus rubra, Prunus serotina, etc.

Combinaison caractéristique d'espèces

Pinus pinaster, Pyrus cordata, Quercus pyrenaica, Q. robur. Agrostis curtisii, Avenella flexuosa, Arenaria montana, Asphodelus albus, Carex arenaria, Danthonia decumbens, Erica scoparia, E. cinerea, Frangula dodonei, Hedera helix, Holcus lanatus, Ilex aquifolium, Lonicera periclymenum, Molinia caerulea, Pseudarrhenatherum longifolium, Pseudoscleropodium purum, Rubia peregrina, Rubus ulmifolius, Ruscus aculeatus, Simethis mattiazzii, Teucrium scorodonia, Ulex europaeus.
Absence ou grande rareté de Quercus petraea, Carpinus betulus, Castanea sativa, Prunus avium, Sorbus torminalis, Euonymus europaeus, Cornus sanguinea, Hypericum pulchrum, Brachypodium sylvaticum, Pulmonaria longifolia, Ranunculus tuberosus, Serratula tinctoria, Rosa ×pervirens, Lathyrus linifolius var. montanus.

Variations

Floristico-synécologiques :
- typicum (Timbal 1985) Rameau ex Lafon 2019, correspondant à la var. 3 « de dégradation » dans Timbal (1985), des sols les plus acides, les moins évolués ;
- asphodeletosum albi (Timbal 1985) Lafon 2019, différencié du typicum par une présence plus forte des taxons de sols plus évolués comme Prunus spinosa, Crataegus monogyna, Rosa arvensis, Polygonatum odoratum et la présence d’Asphodelus albus. Landes de Gascogne, à la marge nord-est, notamment Médoc, sur sols sols moins acides et plus évolués que le typicum, avec richesse en nutriments plus importante.
- betonicetosum officinalis (Timbal 1985) Lafon 2019, mésoacidiphile à acidiclinophile, de transition vers le Periclymeno-Quercetum petraeae Lapraz 1963, avec Viola riviniana, Euphorbia amygdaloides, Veronica chamaedrys, Festuca heterophylla, Euonymus europaeus, Potentilla montana, Brachypodium rupestre... Sur sables moins profonds, avec influence de la couche géologique calcaire sous-jascente.
- var. à Molinia caerulea sur sables à hydromorphie plus proche de la surface que le typicum, faisant transition vers le Molinio caeruleae-Quercetum roboris. Différencié par Molinia caerulea, Agrostis stolonifera, Holcus mollis et Salix atrocinerea.

Synchorologie

Massif landais (notamment Médoc), Double.

Axes à développer

Préciser le lien et les modalités d’évolution vers des stades plus matures en observant la dynamique spontanée de la végétation.
Variations à étudier, notamment les niveaux mésohygrophiles dominés en sousbois par la molinie et qui pouraient constituer un stade de transition vers le Molinio caeruleae-Quercetum roboris (Tüxen 1937) Scamoni & H. Passarge 1959.
La distinction avec l’Asphodelo albi-Quercetum pyrenaicae Botineau et al. 1990 semble ténue, marquée principalement par Asphodelus albus. La distinction de deux associations serait par conséquent à confirmer.
Selon Lafon (2019), la citation d’Ulex gallii par Lapraz est une erreur, ce taxon ne se retrouvant dans la région que dans le Pays basque et le Béarn. Il s’agit ici vraisemblablement de formes chétives d’U. europaeus, U. minor étant peu fréquent dans l’Entre-deux-Mers.

Bibliographie

Lafon P. 2019 ; Rameau J.-C. 1996 ; Savoie J.-M. 1990 ; Timbal J. 1985.

Bibliographie

 Renaux B., Timbal J., Gauberville C., Boeuf R., Thébaud G., Bardat J., Lalanne A., Royer J.-M. & Seytre L., 2019. Contribution au prodrome des végétations de France : les Quercetea robori-petraeae Braun-Blanq. & Tüxen ex Braun-Blanq., Roussine & Nègre 1952. Doc. phytosoc., série 3, 10 : 137-215. (Source)