Astrantio-Corylion avellanae H. Passarge 1978 (Prodrome des végétations de France décliné (PVF2))

Astrantio-Corylion avellanae H. Passarge 1978

Chelidonio majoris-Robinion pseudoacaciae Hadac & Sofron ex Vítková in Chytrý 2013

Prodrome des végétations de France décliné (PVF2)

Synécologie

Phases pionnières ou postpionnières forestières, souvent montagnardes au sud de l’Europe tempérée et moins alticoles au nord, constituées par des essences pionnières et nomades, parfois exotiques, avec souvent strate herbacée de type ourlet, parfois en mélange avec des forestières plus sciaphiles.

Nom cité du syntaxon

Astrantio-Corylion avellanae H. Passarge 1978 (Übersicht über mitteleuropäische Gefässpflanzengesellschaften : 180).

Synonymes

Syn. syntax. : Corylo avellanae-Populion tremulae Braun-Blanq. 1961 nom. inval (art 2b, 3) ; Corylo avellanae-Populion tremulae Braun-Blanq. ex Jurko 1964 nom. ambig. rejic. propos. in Mucina et al. 2006 (art. 36) ; Corylo avellanae-Populion tremulae (Braun-Blanq. ex Theurillat in Theurillat et al. 1995 ; Corylo avellanae-Populion tremulae (Braun-Blanq. ex O. de Bolos 1973) Rivas Mart. et Costa 1998 nom. ambig. rejic. propos. in Mucina et al. 2006 (art. 36) ; Lonicero nigrae-Corylion avellanae (Braun-Blanq. 1961) de Foucault et Julve 2001 nom. inval. (2b, 5) ; Corylo avellanae-Populion tremulae (Braun-Blanq. ex Theurillat in Theurillat et al. 1995) Géhu in Bardat et al. 2004 nom. ambig. rejic. propos. (3b, 36) ; Corylo avellanae-Populion tremulae Rameau, Mansion & Dumé 1989 nom inval (art. 3b).

Type nomenclatural

Typus allianciae : à préciser.

Physionomie

Peuplement d’essences variées (Acer campestre, A. pseudoplatanus, Betula pendula, Corylus avellana, Fraxinus excelsior, Populus tremula, Ulmus minor) à strate herbacée souvent fournie.

Combinaison caractéristique d'espèces

Caractéristiques et différentielles d’alliance : Corylus avellana, Fraxinus excelsior, Populus tremula, Ulmus minor, Geum urbanum, etc. (liste à préciser). Passarge (1978) donne également comme caractéristiques Lonicera nigra, Picea abies, Astrantia sp., Gentiana sp., Phyteuma sp., Senecio ovatus, Polygonatum verticillatum et Prenanthes purpurea, qui peuvent davantage être considérées comme des différentielles, notamment par rapport au Chelidonio majoris-Robinion pseudoacaciae Hadac & Sofron ex Vítková in Chytrý 2013 et à d’éventuelles autres alliances collinéennes.

Axes à développer

Associations (liste provisoire) :
67. Ligustro vulgaris-Quercetum roboris Bardat 1993 nom. inval. (art. 3o, 5)
68. Groupement à Fraxinus excelsior et Geum urbanum C. Roux 2017
69. Groupement à Fraxinus excelsior et Polygonatum odoratum Billy 1997
70. Listero ovatae-Betuletum pendulae Thévenin & J-M. Royer 2001
71. Cicerbito plumieri-Aceretum pseudoplatani Robbe ex J.-M. Royer, Felzines, Misset & Thévenin 2006
72. Daphno mezerei-Coryletum avellanae C. Roux in Thébaud et al. 2014

Remarques

- Mucina et al. (2016) proposent de retenir l’Astrantio-Corylion avellanae H. Passarge 1978 pour défi- nir ces végétations, en remplacement du Corylo avellanae-Populion tremulae (Braun-Blanq. ex Theurillat in Theurillat et al. 1995) Géhu in Bardat et al. 2004, dont ils proposent le rejet au titre des articles 3b et 36. Cette alliance serait probablement à conserver pour les seuls syntaxons montagnards, en proposant une autre alliance nouvelle pour les végétations planitiaires à collinéennes.
- Il n’est pas possible à ce jour de proposer une déclinaison exhaustive à l’alliance, en l’absence d’une analyse plus approfondie et d’un matériel plus conséquent. Quelques associations se rattachant probablement à l’alliance peuvent néanmoins être citées, mais nous ne les déclinons pas sous-forme de fiches, bien que certaines soient relativement bien connues. C’est en particulier le cas du Listero ovatae-Betuletum pendulae Thévenin & J-M. Royer 2001, groupement autrefois très fréquent en Champagne crayeuse, maintenant en voie de disparition, ou encore des deux groupements du Massif central (Groupement à Fraxinus excelsior et Geum urbanum et Groupement à Fraxinus excelsior et Polygonatum odoratum).
- Passarge (1978) cite également trois associations, dont la présence en France serait à préciser : Rubo-Coryletum avellanae Oberd. 1957, Lonicero nigrae-Coryletum (Kulcz 1928) Jurko 1964, Corylo-Alnetum incanae Jurko 1964
- La position syntaxonomique du Cicerbito plumieri-Aceretum pseudoplatani Robbe ex J.-M. Royer, Felzines, Misset & Thévenin 2006 (syn. : Cicerbito plumieri-Aceretum pseudoplatani Robbe 1993 nom. inval.) serait à préciser. Cette association avait été versée par Royer et al. 2006 dans les Sambucetalia racemosae Oberd. ex H. Passarge in Scamoni 1963, mais elle n’a pas été reprise dans la récente déclinaison des Rhamno catharticae-Prunetea spinosae Rivas Goday & Borja ex Tüxen 1962 (Foucault & Royer 2012), s’agissant selon eux d’une association arborée. On l’observe sur éboulis au sein de la hêtraie, mais aussi au niveau de chablis ou en bord de route, avec notamment Sambucus racemosa, Acer pseudoplatanus, Sorbus aucuparia, Corylus avellana, Cicerbita plumieri, Senecio ovatus, Digitalis purpurea et Rubus idaeus.

Bibliography

Renaux B., Timbal J., Gauberville C., Thébaud G., Bardat J., Lalanne A., Royer J.-M. & Seytre L., 2019. Contribution au Prodrome des végétations de France : les Carpino betuli-Fagetea sylvaticae Jakucs 1967. Doc. phytosoc., série 3, 11 : 1-423. (Source)