Geranio robertiani-Fraxinenea excelsioris (Scamoni & H. Passarge 1959, H. Passarge 1968) Renaux, Timbal, Gauberville, Thébaud, Bardat, Lalanne, J.-M. Royer & Seytre 2019

Prodrome des végétations de France décliné (PVF2)

Synécologie

Climax édaphiques de forêts humides ou d’éboulis structurés par les postpionnières (Acer, Tilia, Fraxinus et Ulmus, parfois Quercus).

Nom cité du syntaxon

Geranio robertiani-Fraxinenea excelsioris (Scamoni & H. Passarge 1959, H. Passarge 1968 : Pflanzengesellschaften des nordostdeutschen Flachlandes : 39 et tab 5-9) stat. nov. hoc loco.

Synonymes

Corresp. : Geranio robertiani-Fraxinetea excelsioris (Scamoni & H. Passarge 1959) H. Passarge & Ger. Hofm. 1968.

Type nomenclatural

Typus subclassis : Alno incanae-Fraxinetalia excelsioris (Oberd. 1953) H. Passarge 1968.

Physionomie

Végétations forestières dominées par les postpionnières, même dans les stades dendrologiquement matures peu denses favorisant l’expression des espèces vernales, souvent à l’origine d’une floraison spectaculaire. Parmi les bryophytes, qui peuvent être assez présentes dans certains cas, on retrouve fréquemment Eurhynchium striatum, Plagiomnium undulatum, Pseudoscleropodium purum et Thuidium tamariscinum.

Combinaison caractéristique d'espèces

Différentielles de sous-classe : Aegopodium podagraria, Alliaria petiolata, Cardamine impatiens, Corylus avellana, Circaea lutetiana, Fraxinus excelsior, Galium aparine, Geranium robertianum, Geum urbanum, Moehringia trinervia, Sambucus nigra, Urtica dioica. Ces espèces sont pour la plupart communes avec les ourlets des Galio aparines-Urticetea dioicae Passarge ex Kopecký 1969. Elles sont présentes dans les stades de dégradation ou de recolonisation des Fagenea sylvaticae et deviennent ici structurantes, même dans les stades matures peu anthropisés. Boeuf (2014) cite également d’autres nitratophiles comme Chelidonium majus, ainsi que Leucojum vernum, géophyte vernale à laquelle on peut ajouter Gagea lutea. Ces espèces sont effectivement bien caractéristiques et transversales mais dispersées dans les relevés (les deux dernières sont plus rarement présentes dans les forêts d’éboulis des Aceretalia pseudoplatani). D’une manière générale, la fraîcheur du sol et une strate arborée plus claire que celles des forêts dominées par le Hêtre sont favorables à l’abondance de géophytes vernales (Allium ursinum, Gagea lutea, Galanthus nivalis, Leucojum vernum, Narcissus pseudonarcissus, Scilla bifolia…), mais celles-ci peuvent se retrouver dans les sylvofaciès clairs de taillis-sous-futaie des Carpino betuli-Fagenalia sylvaticae (Scamoni & H. Passarge 1959) R. Boeuf & J.-M. Royer in R. Boeuf 2014. À noter que Juglans regia peut être subspontané dans ces forêts, que ce soit en contexte d’éboulis ou alluvial.

Bibliographie

 Renaux B., Timbal J., Gauberville C., Thébaud G., Bardat J., Lalanne A., Royer J.-M. & Seytre L., 2019. Contribution au Prodrome des végétations de France : les Carpino betuli-Fagetea sylvaticae Jakucs 1967. Doc. phytosoc., série 3, 11 : 1-423. (Source)