Aceretalia pseudoplatani Moor 1976 nom. cons. propos in Willner 2015 (Prodrome des végétations de France décliné (PVF2))

Aceretalia pseudoplatani Moor 1976 nom. cons. propos in Willner 2015

Populetalia albae Braun-Blanq. ex Tchou 1948

Prodrome des végétations de France décliné (PVF2)

Synécologie

Forêts d’éboulis de versants ou de ravin, sur pente généralement forte à l’origine d’un substrat plus ou moins mobile, ou soumises à des coulées de neige régulières. L’éboulis peut être très grossier (blocs de taille décimétrique à métrique), le substrat pour les racines des arbres étant alors limité à la matière organique entre les pierres (humus de forme peyromoder), ou constitué d’une part parfois très importante de terre fine, mais dans ce cas particulièrement instable du fait de la forte pente. Quelques rare associations collinéennes se rencontrent sur Lapiaz (Ribeso alpini-Tilietum platyphylli et Aceri opali-Tilietum platyphylli var. sur lapiaz).

Nom cité du syntaxon

Aceretalia pseudoplatani 1976 (Schweiz. Zeitschr. Forstw. 127 : 330) nom. cons. propos in Willner 2015 (Phytocoenologia 45 (1-2) : 185-186).

Synonymes

Fraxinetalia Scamoni & H. Passarge 1959 pp., Aceri pseudoplatani-Fraxinetalia excelsioris H.Passarge 1968 nom. Inval. (art 3d), Tilio platyphylli-Aceretalia pseudoplatani Clot 1990 nom. superf. (art 29a).

Type nomenclatural

Typus ordinis : Lunario-Acerion Moor 1973.

Physionomie

Forêts parfois assez claires d’érables, de frênes, de tilleuls, ou d’ormes, avec rareté naturelle des dryades (hêtres, sapins), du Charme commun et dans la quasi-totalité des cas des chênes (sauf dans certaines associations du Deschampsio flexuosae-Acerion pseudoplatani (T.Müll in Oberd. 1992) R. Boeuf 2014), du fait de l’instabilité ou du caractère grossier du substrat. Les arbres sont fréquemment blessés par les chutes de pierre, les coulées de terre ou de neige, à l’origine de cépées naturelles ou d’arbres courbés au pied (reptation de la neige).

Combinaison caractéristique d'espèces

Caractéristiques d’ordre : Acer pseudoplatanus, A. platanoides, Tilia platyphyllos, Asplenium scolopendrium, A. trichomanes, Polypodium vulgare et Ribes alpinum. À noter qu’Acer pseudoplatanus se retrouve dans d’autres végétations des Geranio robertiani-Fraxinenea excelsioris et de manière dispersée dans les Fagenea sylvaticae, mais qu’il peut ici dominer les peuplements, étant à son optimum. Boeuf (2014) cite également Fraxinus excelsior mais il s’agit davantage d’une caractéristique de sous-classe, tout comme Geranium robertianum, qui est omniprésent. Il en va de même pour Corylus avellana, que l’on retrouve même dans les Quercetea pubescentis et les Quercetea robori-petraeae, mais aussi avec les Crataego monogynae-Prunetea spinosae Tüxen 1962 ; cette espèce constitue les phases pionnières de ces forêts sur éboulis. Asplenium scolopendrium se retrouve sur substrat riche chimiquement (calcaire en particulier) tandis que Polypodium vulgare est davantage sur substrat cristallin.

Bibliography

Renaux B., Timbal J., Gauberville C., Thébaud G., Bardat J., Lalanne A., Royer J.-M. & Seytre L., 2019. Contribution au Prodrome des végétations de France : les Carpino betuli-Fagetea sylvaticae Jakucs 1967. Doc. phytosoc., série 3, 11 : 1-423. (Source)