Liste hiérarchisée et descriptifs des habitats des Cahiers d'habitats
Cet habitat se développe au niveau de dépressions humides arrière-dunaires, sur un substrat oligotrophe, de nature sablo-humifère, alcalin ; ces dépressions sont inondées plus ou moins longuement pendant l’hiver et une partie du printemps.
Variabilité écologique et géographique :
- variabilité liée aux dépressions humides arrière-dunaires subinondables des systèmes dunaires thermo-atlantiques : association à Garance voyageuse (Rubia peregrina) et Saule des dunes (Salix arenaria) (Rubio peregrinae-Salicetum arenariae) ;
- variabilité liée aux dépressions dunaires longuement inondables : association à Acrocladie cuspidée (Calliergonella cuspidata) et Saule des dunes (Acrocladio cuspidati-Salicetum arenariae).
Végétation arbustive d’une hauteur n’excédant pas un mètre, formant un manteau bas, dominée par le Saule des dunes (Salix arenaria). Le recouvrement est le plus souvent maximal et la strate inférieure plus ou moins développée et dominée par des bryophytes.
Aucune confusion possible.
Spontanée :
Cet habitat tend actuellement à coloniser les milieux herbacés ouverts des dépressions arrière-dunaires : bas-marais et pannes dunaires.
La dynamique de cet habitat peut se traduire par une colonisation par le Saule roux (Salix atrocinerea).
Liée à la gestion :
Certaines dépressions arrière-dunaires font l’objet d’une fauche avec expérimentation.
Saulaies arrière-dunaires de l’Alnion glutinosae.
Dunes côtières fixées à végétation herbacée (dunes grises) (UE : 2130*).
Dunes boisées du littoral atlantique (UE : 2180).
Dépressions humides intradunales (UE : 2190).
Dunes à Argousier, Hippophaë rhamoides (UE : 2160).
Cet habitat est présent sur la majorité des grands massifs dunaires de la façade atlantique française.
La valeur patrimoniale de cet habitat est liée à la relative rareté des associations végétales qui le caractérisent.
Présence d’espèces végétales à valeur patrimoniale : Saule des dunes (Salix arenaria), Orchis incarnat (Dactylorhiza incarnata), Parnassie des marais (Parnassia palustris), Listère à feuilles ovales (Listera ovata).
États à privilégier :
Fourré bas et dense.
D’une manière générale, ce type d’habitat est en très nette régression dans son aire de répartition en relation avec un abaissement du plan d’eau sur les massifs dunaires.
Sur certains sites littoraux, l’abandon du pâturage ancestral se traduit par une dynamique d’extension nettement marquée de cet habitat au détriment d’autres habitats d’intérêt communautaire et à très forte valeur patrimoniale : bas-marais et pannes arrière-dunaires.
À ces facteurs s’ajoutent la destruction des habitats dunaires par les remblaiements, les décharges, ou dans le cadre d’aménagements touristiques ou portuaires, de l’urbanisation littorale…
De manière plus ponctuelle, ce type d’habitat a servi de lieu de stockage de déchets pétroliers lors des opérations de nettoyage des plages souillées par les marées noires.
Compléments sur la répartition et la typologie phytosociologique de cet habitat.
Expérimentation de techniques de limitation ou d’éradication du Séneçon en arbre.
Bensettiti F., Bioret F., Roland J. & Lacoste J.-P. (coord.) 2004. « Cahiers d’habitats » Natura 2000. Connaissance et gestion des habitats et des espèces d’intérêt communautaire. Tome 2 - Habitats côtiers. MEDD/MAAPAR/MNHN. Éd. La Documentation française, Paris, 399 p. + cédérom. (Source)