2170-1 - Dunes à Saule des dunes

Liste hiérarchisée et descriptifs des habitats des Cahiers d'habitats

Caractéristiques stationnelles

Cet habitat se développe au niveau de dépressions humides arrière-dunaires, sur un substrat oligotrophe, de nature sablo-humifère, alcalin ; ces dépressions sont inondées plus ou moins longuement pendant l’hiver et une partie du printemps.

Variabilité

Variabilité écologique et géographique :
- variabilité liée aux dépressions humides arrière-dunaires subinondables des systèmes dunaires thermo-atlantiques : association à Garance voyageuse (Rubia peregrina) et Saule des dunes (Salix arenaria) (Rubio peregrinae-Salicetum arenariae) ;
- variabilité liée aux dépressions dunaires longuement inondables : association à Acrocladie cuspidée (Calliergonella cuspidata) et Saule des dunes (Acrocladio cuspidati-Salicetum arenariae).

Physionomie, structure

Végétation arbustive d’une hauteur n’excédant pas un mètre, formant un manteau bas, dominée par le Saule des dunes (Salix arenaria). Le recouvrement est le plus souvent maximal et la strate inférieure plus ou moins développée et dominée par des bryophytes.

Confusions possibles

Aucune confusion possible.

Dynamique

Spontanée :
Cet habitat tend actuellement à coloniser les milieux herbacés ouverts des dépressions arrière-dunaires : bas-marais et pannes dunaires.
La dynamique de cet habitat peut se traduire par une colonisation par le Saule roux (Salix atrocinerea).

Liée à la gestion :
Certaines dépressions arrière-dunaires font l’objet d’une fauche avec expérimentation.

Habitats associés ou en contact

Saulaies arrière-dunaires de l’Alnion glutinosae.
Dunes côtières fixées à végétation herbacée (dunes grises) (UE : 2130*).
Dunes boisées du littoral atlantique (UE : 2180).
Dépressions humides intradunales (UE : 2190).
Dunes à Argousier, Hippophaë rhamoides (UE : 2160).

Répartition géographique

Cet habitat est présent sur la majorité des grands massifs dunaires de la façade atlantique française.

Valeur écologique et biologique

La valeur patrimoniale de cet habitat est liée à la relative rareté des associations végétales qui le caractérisent.
Présence d’espèces végétales à valeur patrimoniale : Saule des dunes (Salix arenaria), Orchis incarnat (Dactylorhiza incarnata), Parnassie des marais (Parnassia palustris), Listère à feuilles ovales (Listera ovata).

États de conservation

États à privilégier :
Fourré bas et dense.

Tendances et menaces

D’une manière générale, ce type d’habitat est en très nette régression dans son aire de répartition en relation avec un abaissement du plan d’eau sur les massifs dunaires.
Sur certains sites littoraux, l’abandon du pâturage ancestral se traduit par une dynamique d’extension nettement marquée de cet habitat au détriment d’autres habitats d’intérêt communautaire et à très forte valeur patrimoniale : bas-marais et pannes arrière-dunaires.
À ces facteurs s’ajoutent la destruction des habitats dunaires par les remblaiements, les décharges, ou dans le cadre d’aménagements touristiques ou portuaires, de l’urbanisation littorale…
De manière plus ponctuelle, ce type d’habitat a servi de lieu de stockage de déchets pétroliers lors des opérations de nettoyage des plages souillées par les marées noires.

Axes de recherche

Compléments sur la répartition et la typologie phytosociologique de cet habitat.
Expérimentation de techniques de limitation ou d’éradication du Séneçon en arbre.

Fiche du cahier d'habitats (format pdf)
Bibliographie

 Bensettiti F., Bioret F., Roland J. & Lacoste J.-P. (coord.) 2004. « Cahiers d’habitats » Natura 2000. Connaissance et gestion des habitats et des espèces d’intérêt communautaire. Tome 2 - Habitats côtiers. MEDD/MAAPAR/MNHN. Éd. La Documentation française, Paris, 399 p. + cédérom. (Source)