Liste hiérarchisée et descriptifs des habitats des Cahiers d'habitats
Il s’agit du stade de maturité de la peupleraie blanche, rarement observé (du fait des dégradations plus ou moins poussées anciennes).
Type d’habitat propre à la région méditerranéenne (étage mésoméditerranéen surtout).
Lit majeur sur alluvions temporairement inondées, là où l’alluvionnement est intense.
Sols alluviaux légèrement évolués (horizon humifère).
Présence d’une nappe permanente au-delà d’un mètre ; fluctuation importante au-dessus, au cours de l’année.
Nous disposons de peu d’éléments pour l’instant (cet habitat est généralement confondu avec la phase pionnière).
Faciès à Chêne pédonculé, lorsque cette essence a été maintenue. Faciès à Chêne pubescent (issu du potentiel de semences des forêts zonales voisines).
Variations selon le degré de maturation (ou de dégradation).
Strate arborescente dominée par le Peuplier blanc, le Frêne oxyphylle, les Chênes (pédonculé et pubescent).
Strate arbustive très fournie avec Cornouiller sanguin, Aubépine monogyne, Troène, Fusain, Prunellier, Noisetier.
Présence de lianes : Vigne sauvage (Vitis vinifera), Clématite (Clematis vitalba), Lierre (Hedera helix).
Avec la peupleraie blanche pionnière ou de substitution beaucoup plus fréquente.
Type d’habitat le plus souvent dégradé en peupleraie blanche à Frêne oxyphylle.
Retour possible à la chênaie-ormaie dans le cas où subsiste du Chêne pédonculé.
Le plus souvent maturation forestière assurée par l’arrivée de Chêne pubescent.
Milieu plus ou moins ouvert du fait de la gestion (présence dans les espaces ouverts de transgressives des forêts sclérophylles).
Végétation pionnière herbacée des alluvions caillouteuses (UE : 3250).
Végétation à Paspalum et Agrostis semiverticillata (UE : 3280).
Prairies à Holoschoenus (UE : 6420).
Roselières, cariçaies. Saulaies arbustives.
Diverses formations forestières riveraines (UE : 92A0).
Forêts zonales : chênaies pubescentes, yeuseraies (UE : 9340)…
Même aire potentielle que la peupleraie blanche mais beaucoup plus rare à l’intérieur de cette aire ; à rechercher le long des grands fleuves (Rhône, Durance…).
Îlots dans la plaine orientale de la Corse.
Type d’habitat devenu rare et peu étendu du fait de la raréfaction des espaces boisés riverains et de leur état de dégradation ; raréfaction extrême en particulier du Chêne pédonculé.
—› Grand intérêt des individus résiduels.
Présence d’espèces de l’Europe tempérée, rares en région méditerranéenne.
Participation à des mosaïques d’habitats du plus grand intérêt. Rôle paysager et de protection.
États à privilégier :
Peuplements mûrs avec une certaine densité de Chêne pédonculé.
Peuplements avec Chêne pubescent.
Peuplements avec quelques Chênes susceptibles de se multiplier.
Étendue de l’habitat pouvant légèrement s’étendre à travers des travaux de restauration, ceci au sein de la Peupleraie blanche.
Présence d’espèces allochtones pouvant nuire au fonctionne- ment de l’écosystème.
Potentialités intéressantes pour les Chênes, le Frêne, l’Orme champêtre, le Peuplier blanc.
Populiculture, plantation de feuillus précieux.
Inventaires complémentaires à réaliser en vue de préciser les connaissances sur l’habitat (flore, faune) et sa répartition.
Intérêt de la mise en place et du suivi d’essais localisés d’enrichissements feuillus.
Bensettiti F., Rameau J.-C. & Chevallier H. (coord.), 2001. « Cahiers d’habitats » Natura 2000. Connaissance et gestion des habitats et des espèces d’intérêt communautaire. Tome 1 - Habitats forestiers. Volume 2. MATE/MAP/MNHN. Éd. La Documentation française, Paris, 423 p. + cédérom. (Source)