Liste hiérarchisée et descriptifs des habitats des Cahiers d'habitats
Depuis l’étage mésoméditerranéen supérieur jusqu’au montagnard supérieur (500-2 000 m). Expositions chaudes et ensoleillées en versant sud.
Crêtes, croupes, couloirs ventés, corniches et tables de calcaires. Conditions climatiques marquées par une sécheresse estivale intense.
Substrat calcaire compact. Sol très peu développé et pierreux.
Une communauté typique dans la partie française de son aire de répartition : la lande à Érinacée piquante et Anthyllide des montagnes [Erinaceo anthyllidis-Anthyllidetum montanae].
Landes ouvertes constituées de buissons bas en forme de coussin.
Recouvrement variable (de 20 à 60 %) avec un taux généralement élevé de cailloux et de dalles. Large prédominance des chaméphytes épineux. Présence fugace d’annuelles au printemps.
Par leur aspect caractéristique et leur composition floristique originale, les landes à Érinacée piquante ne peuvent se confondre avec aucun autre habitat.
Formations primaires des secteurs rocailleux isolées au sein des garrigues et pelouses thermophiles rocailleuses.
Secteurs de landes souvent très réduits, sensibles aux dynamiques d’embroussaillement et de recolonisation par le Buis qui s’opèrent au niveau des formations environnantes.
Ces landes sont régulièrement brûlées avec l’ensemble des fourrés et pelouses sèches auxquels elles sont mêlées.
Éboulis calcaires occidentaux méditerranéens thermophiles [code UE : 8130].
Végétation des falaises continentales calcaires [Potentilletalia caulescentis, code UE : 8210].
Broussailles supraméditerranéennes à Buis [Berberidion vulgaris, code UE : 5110].
Forêts mésophiles calcicoles pyrénéennes de Pin sylvestre (Pinus sylvestris) [code Corine : 42.562].
Partie orientale de la chaîne des Pyrénées dans le Conflent et le haut Vallespir pour le versant nord où l’espèce atteint la limite septentrionale de son aire.
L’Érinacée piquante qui domine cette lande est une espèce fort rare, protégée sur le territoire national.
Les seules stations connues au versant nord des Pyrénées marquent la limite nord de répartition de cette espèce très bien représentée au versant sud et jusque dans l’Atlas.
Habitat relativement homogène et caractéristique par son aspect de « lande-hérisson », à conserver en l’état.
Certaines formations sont très réduites et forment des communautés de quelques pieds seulement.
Habitat primaire relativement stable, mais occupant des surfaces réduites et pouvant être affecté par les dynamiques d’embroussaillement des complexes de pelouses et de garrigues en contact.
D’une manière générale, l’habitat est très sensible à l’incendie et aux feux pastoraux mal maîtrisés.
L’habitat en lui-même n’a pas d’intérêt économique.
Approfondir les connaissances de l’habitat (relevés phytologiques).
Surveiller les populations d’Erinacea.
Bensettiti F., Boullet V., Chavaudret-Laborie C. & Deniaud J. (coord.), 2005. « Cahiers d’habitats » Natura 2000. Connaissance et gestion des habitats et des espèces d’intérêt communautaire. Tome 4 - Habitats agropastoraux. Volume 1. MEDD/MAAPAR/MNHN. Éd. La Documentation française, Paris, 445 p. + cédérom. (Source)