Liste hiérarchisée et descriptifs des habitats des Cahiers d'habitats
Étages bioclimatiques mésoméditerranéen supérieur à thermoméditerranéen, de 5 à 50 m d’altitude.
Exposition aux vents de mer chargés d’embruns, fort déficit hydrique estival.
Position générale sur les pentes rocailleuses des calcaires durs des falaises bien éclairées.
Substrat très squelettique, minéral ou rendzine blanche.
Un seul type connu : garrigue à Astragale de Marseille et Plantain subulé [Astragalo massiliensis-Plantaginetum subulatae], avec quelques faibles variations : gradient de dominance du Plantain subulé (Plantago subulata), Astérolide maritime (Asteriscus maritimus), Thymélée tarton-raire (Thymelaea tartonraira), puis Astragale de Marseille (Astragalus tragacantha) ; altération nitrophile à Camphorine de Montpellier (Camphorosma monspeliaca).
Physionomie typique de garrigue ouverte ou de phrygane en coussinet épineux plus ou moins disjoint.
Similitude d’aspect avec la phrygane littorale à Astragale de Terraciano des grès calcareux de Bonifacio (Pertusato) qui est le vicariant corse de l’habitat mais se distingue par la présence de l’Astragale de Terracciano (Astragalus terraccianoi) qui remplace l’Astragale de Marseille dont il est très proche, l’Immortelle à petites feuilles (Helichrysum italicum subsp. microphyllum), le Statice à feuilles obtuses (Limonium obtusifolium), le Genêt de Corse (Genista corsica) et l’absence du Plantain subulé.
Quasiment nulle naturellement.
Végétation primaire, spécialisée, permanente, soumise à des contraintes de milieu extrême.
Altération nitrophile avec : Armoise de France (Artemisia caerulescens subsp. gallica), Frankénie lisse (Frankenia laevis), Camphorine de Montpellier, Séneçon cinéraire (Senecio cineraria) et même Arroche de Tartarie (Atriplex tatarica).
Végétations chasmophytiques aérohalines du Crithmo maritimi-Limonietum minuti [Crithmo maritimi-Staticion, code UE : 1240].
Végétations thérophytiques du Saginion maritimae [code Corine : 15.13] à Catapode marin (Catapodium marinum), Lepture à épi courbé (Parapholis incurva), Mucizonie faux orpin (Mucizonia sedoides) ou du Trachynion distachyae [code UE : 6220*].
Garrigues à Bruyère multiflore (Helianthemo-Ericetum multiflorae).
Matorrals littoraux des Pistacio lentisci-Rhamnetalia alaterni à Genévrier turbiné (Juniperus phoenicea subsp. turbinata) [code UE : 5210].
Habitat de nature synendémique extrêmement limité et cantonné à quelques falaises calcaires de la côte et des îles adjacentes entre Marseille et Cassis.
Très grande, liée à son originalité, à sa rareté, à sa richesse floristique notamment en espèces précieuses.
Taxons remarquables ou rares : Astragale de Marseille, Astérolide maritime, Camphorine de Montpellier, Thymélée tarton-raire, Euphorbe sapinette (Euphorbia pithyusa).
Préserver l’ensemble des variations encore présentes mais plus particulièrement celles où la richesse floristique est optimale et où les altérations nitrophiles ne sont pas trop prononcées.
Déjà menacé à l’époque des travaux menés par Re. Molinier (1934), l’habitat est aujourd’hui soumis à une pression humaine critique le mettant en péril immédiat.
Il n’y a aucune intervention de gestion à effectuer sauf de limiter les pénétrations touristiques, le piétinement, les apports nitrophiles (ordures, pêcheurs…) surtout aux abords de Marseille (cap Croisette) où le système était optimal.
Aucune valorisation économique directe ; cet habitat peut participer à des paysages naturels appréciés par le public, d’où une valorisation indirecte par le tourisme.
Absence de données.
Bensettiti F., Boullet V., Chavaudret-Laborie C. & Deniaud J. (coord.), 2005. « Cahiers d’habitats » Natura 2000. Connaissance et gestion des habitats et des espèces d’intérêt communautaire. Tome 4 - Habitats agropastoraux. Volume 1. MEDD/MAAPAR/MNHN. Éd. La Documentation française, Paris, 445 p. + cédérom. (Source)