Liste hiérarchisée et descriptifs des habitats des Cahiers d'habitats
Partie supérieure de la slikke, pente faible à nulle.
Substrat vaseux à vaso-sableux, baigné par l’eau de mer à chaque marée haute.
Influence des courants de marée.
Dépressions entre les cordons de galets encore en contact direct avec la mer.
Variabilité édaphique :
- variabilité liée aux vases molles non stabilisées de la haute slikke : association à Salicorne à longs épis (Salicornia dolichostachya) (Salicornietum dolychostachyaes) ;
- variabilité liée aux zones vaseuses à vaso-sableuses affermies de la haute slikke : association à Salicorne jaunissante (Salicornia fragilis) (Salicornietum fragilis) ;
- variabilité liée à la zone de contact entre la slikke et le schorre : association à Salicorne obscure (Salicornia obscura) (Salicornietum obscurae) ;
- variabilité liée aux zones de contact schorre-slikke et à des apports d’eau douce plus ou moins azotée : association à Aster maritime (Aster tripolium) et Soude maritime (Suaeda maritima) (Astero tripolium-Suaedetum maritimae).
Végétation herbacée basse, ouverte, dominée par les espèces annuelles, présentant une seule strate, et dont le recouvrement est le plus souvent assez faible.
Habitat observable seulement pendant la période estivale, présentant son optimum de la fin de l’été, avant la grande marée d’équinoxe. Les populations de Salicornia fragilis jaunissent en été.
Possibilité de confusion avec l’habitat élémentaire proche des hauts niveaux (schorre atlantique) « Salicorniaies » (fiche : 1310-2), mais la position bionomique et l’écologie permettent de les distinguer.
Spontanée :
Une dynamique vers la spartinaie ou la puccinelliaie maritime peut être observée dans les sites à sédimentation active.
Contacts inférieurs avec l’herbier à Zostère marine (Zostera marina, Zosterion marinae).
Contacts inférieurs et parfois supérieurs avec les prés à Spartina (Spartinion) (UE : 1320) et les prés salés atlantiques (UE : 1330) ; ces contacts sont illustrés figure 2, page 43.
Cet habitat est présent sur l’ensemble des littoraux atlantiques français.
États à privilégier :
Maintien en l’état des slikkes.
Vulnérabilité vis-à-vis de la modification de la dynamique sédimentaire des littoraux par constructions d’enrochements ou d’épis.
Sensibilité au piétinement (qui reste localisé pour ce type d’habitat).
Destruction de l’habitat par remblaiement des zones humides littorales.
Exploitation commerciale des salicornes « passe-pierre » et récoltes artisanales.
Compléments d’inventaires de manière à améliorer les connaissances sur la synchorologie et la ploïdie des espèces.
Étude des interactions entre la dynamique végétale et la pression de pâturage par les oiseaux (Bernaches).
Des expériences d’étrépage sont menées au niveau de cuvettes de haut schorre en partie atterries.
Bensettiti F., Bioret F., Roland J. & Lacoste J.-P. (coord.) 2004. « Cahiers d’habitats » Natura 2000. Connaissance et gestion des habitats et des espèces d’intérêt communautaire. Tome 2 - Habitats côtiers. MEDD/MAAPAR/MNHN. Éd. La Documentation française, Paris, 399 p. + cédérom. (Source)