AQI0112 - Carrière de flysch turonien d'Urrugne Code GILGES : C : Paléoenvironnemental, Paléoclimatologie, Géologie sédimentaire globale
Coupe géologique : Non

Phénomène géologique : Accrétion sédimentaire

Description géologique : Cette carrière permet l'observation du flysch turonien sur 112 m d'épaisseur correspondant au calcaire de Béhobie formant ainsi une grande barre calcaire (mégaturbidite). Ces calcaires sont pris entre les calcaires de Villa-Rosa (Cénomanien supérieur) à leur base et le Calcaire à silex de Guéthary (Coniacien inférieur) au sommet. Dans la carrière une grande faille délimite deux compartiments distincts : au sud, les calcaires présentent des figures de glissement avec des slumps intraformationnels. Au nord, au contraire les bancs sont plus réguliers, ne présentant pas de signe d'érosion. Leur épaisseur varie, mais ils ne sont pas lenticulaires. Le calcaire noir de Villa-Rosa est constitué de bancs décimétriques, atteignant par séquence des épaisseurs de 20 à 30 cm. A l'intérieur de ces bancs, il est visible des lamines millimétriques à centimétriques de calcaire plus brun à micro-débris avec parfois des structures de rides. Occasionnellement, il y a des niveaux irréguliers à micro-graviers comportant localement de petites séquences incomplètes de Bouma. Ces dépôts se sont faits en contexte de milieu profond avec de probables tempêstites et épisodes gravitaires. - Le Calcaire de Béhobie de couleur plus claire présente des bancs plus épais mais variables (centimétriques à métriques) qui changent rapidement d'épaisseur. Les faciès sont variables dans un même banc avec des niveaux à graviers érodant dans un même banc des micrites. Au sommet de ces graviers il y a présence de petites séquences de Bouma. Des lits de silex blanc à noir sont observables, tout comme des surfaces condensées au sommet de certains bancs, marquées par une ferruginisation témoignant d'un arrêt de sédimentation, l'ensemble étant scellé par des niveaux centimétriques d'argile noire. Tous ces dépôts marquent une sédimentation de bassin avec de nombreuses intrusions turbiditiques de type distal. Au sommet de ce calcaire se trouve une mégaturbidite massive non érosive, avec des niveaux chaotiques de dépôts à graviers qui se suivent dans le bassin sur de longues distances et marque un événement catastrophique coupé en deux par un arrêt de sédimentation. /nL'extension de ces dépôts et la position des Calcaires de Oihanburrua sont visibles sur la coupe.

Âge du phénomène
Le plus récent : Turonien (89.8 (+ ou millions d'années)
Le plus ancien : Turonien (93.9 millions d'années)

Âge des terrains
Le plus récent : Coniacien (86.3 (+ ou millions d'années)
Le plus ancien : Cénomanien (100.5 millions d'années)
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