HNO0002 - Craie cénomanienne de la côte Sainte-Catherine à Rouen Code GILGES : E : Phénomènes - stratigraphiques, Séquences, Stratotypes
Coupe géologique : Non

Phénomène géologique : Sédimentation de plate-forme

Description géologique : Les affleurements de la colline Sainte-Catherine à Rouen constituent les sections de référence internationale pour la définition de la Craie de Rouen (locus typicus de formation). Cette formation, d’âge Cénomanien moyen, est strictement définie à sa base et son sommet par deux surfaces d’érosion condensées, appelées respectivement « hardground Rouen » et « hardground Antifer ». Dans sa coupe-type de la Côte Sainte-Catherine, le « hardground Rouen » et ses dépôts de craie glauconieuse phosphatée sus-jacente ont fourni de nombreux fossiles dont l’association compose la « faune de la Craie de Rouen ». Exceptées quelques rares mentions anecdotiques de pétrifications dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, les premières descriptions paléontologiques et observations stratigraphiques de la Côte Sainte-Catherine, appelée également Mont de Rouen ou Montagne de Rouen, furent l’oeuvre de Brongniard & Cuvier. Les « terrains de craie » de la Côte Sainte-Catherine prirent alors un caractère de référence pour les naturalistes de l’époque qui s’attachèrent à réunir des séries-types pour calibrer leurs propres travaux de géologie historique. Aux premières descriptions paléontologiques de Brongniart succéda la brève description lithologique de Passy. Ces premiers travaux sur l’excellente conservation et la richesse paléontologique du fameux « horizon de Rouen » éveillèrent la curiosité de d’Orbigny qui décrivit ou mentionna nombre de fossiles issus de la « faune de la Craie de Rouen » dans sa « Paléontologie Française » et l’incorpora à son Prodrome (1850) pour la définition de l’étage Cénomanien. Depuis lors, la Craie de Rouen et sa faune associée ont acquis une renommée internationale et constituent l’une des références majeures dans l’étude du Cénomanien moyen (Zone à Acanthoceras). Au sujet de la ride de Rouen (d’après Juignet, 1974) : c’est en raison des déformations tectoniques alignées NW-SE, selon «l’accident de Seine», que les terrains cénomaniens sont portés à l’affleurement dans cette partie plus centrale du Bassin Parisien. Il s’agit en réalité du chapelet de dômes anticlinaux de Vernon, Rouen, Pavilly réunis par une faille ou une flexure. Selon cet axe, l’épaisseur du Cénomanien ne dépasse pas 30m. La base du Cénomanien n’est visible que dans l’anticlinal de Rouen sous la forme d'une glauconite sableuse et bioturbée. Dans le domaine qui forme une bande orientée NW-SE, approximativement parallèle à la faille Lillebonne-Fécamp et à l’anticlinal du Pays de Bray, le Cénomanien inférieur a un faciès de craie glauconieuse à silex et présente des caractères voisins de ceux du Bec de Caux. Au-dessus du hardground qui couronne ces dépôts, le Cénomanien moyen et supérieur, très condensé, traduit l’existence d’un haut-fond, d’une sorte de ride. Cette ride se prolongeait plus loin au NW, vers Ouainville et Veulettes, car les forages effectués dans ce secteur montrent une réduction importante d'épaisseur du Cénomanien, déjà sensible à Fécamp. On peut considérer ici que la mise en place de la Ride de Rouen traduit une première manifestation tectonique préfigurant l’accident de Seine. /nCoupe de JUIGNET, 1974.

Âge du phénomène
Le plus récent : Cénomanien (93.9 millions d'années)
Le plus ancien : Cénomanien (100.5 millions d'années)

Âge des terrains
Le plus récent : Cénomanien (93.9 millions d'années)
Le plus ancien : Cénomanien (100.5 millions d'années)
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