Il s'agit d'une carrière de sables et graviers exploitant des dépôts fluviatiles de l'ancien lit de la Vienne. La coupe présente de la base au sommet :
- 3 à 4 m de sables grossiers jaunâtre à ocre à passées graveleuses,
- 3 à 4 m de sables ocres et graviers de quartz abondants, avec stratifications obliques,
- 2 m de sables jaunâtres moyens à grossiers.
Ces alluvions anciennes sont situées sur le plateau (pénéplaine) qui domine d'une centaine de mètres, l'actuelle vallée de la Vienne. En effet, au début du Tertiaire, les premiers effets de l’orogénèse pyrénéenne et alpine rajeunissent les reliefs du Massif central. Les matériaux du manteau d’altération- la région est émergée depuis la fin du Crétacée- transportés et remaniés vont alimenter la sédimentation « sidérolithique » pendant l’Eocène et le début de l’Oligocène (35-30Ma). Le soulèvement du socle entraîne une reprise de l’érosion au Pliocène et le dépôt fluviatile ou deltaïque de matériaux détritiques qui vont former des placages sur le socle limousin. Ces épandages alluviaux sont localement présents en sommet d’interfluve le long de la Vienne, au nord de Limoges, à Buxerolles et près de Saint-Junien dans le secteur des Séguines, du Bouchet et de Chaillac. C’est à la même époque que commence l’encaissement du réseau hydrographique actuel qui incise le socle.