LIM0058 - Serpentinite hercynienne de la lande du Cluzeau et de la Flotte GILGES Code : D : Pétrologie sédimentaire, Métamorphique, Ignée, Textures et structures
Geological section : Non

Geological phenomenon : Métamorphisme général

Geological description of the site : On rencontre à la base de l'unité supérieure des gneiss, une quinzaine de massifs composites, constitués par une association de roches basiques et ultra-basiques où sont superposées des serpentinites sombres situées à la base et des amphibolites claires (métagabbros), à gros grain, au sommet. Ces massifs sont disposés en chapelets d'allongement est-ouest qui jalonnent le contact entre unité supérieure et unité inférieure des gneiss. Les niveaux d'amphibolites claires montrent la présence de reliques de gabbros dont la structure grenue est encore identifiable. C'est l'affleurement de serpentinite le plus étendu de la région (5 km de long pour plusieurs centaines de m de large). Il est constitué par une association de formations ultrabasiques de serpentinites massives ou schisteuses (plus fréquentes qu'à la Roche-l'Abeille) associées à des formations plus basiques de type métagabbros (amphibolites). Au microscope, on reconnaît la trame caractéristique des minéraux lamelleux comme l'antigorite (phyllosilicate magnésien, variété d'amiante). Le chrysotile (phyllosilicate magnésien, variété d'amiante) fibreux recoupe souvent, sous forme de filonnets, "le feutrage" d'antigorite. Des minéraux reliques tels l'olivine et le pyroxène peuvent également se rencontrer dans le "feutrage" d'antigorite. Les minéraux reliques permettent d'identifier la roche d'origine : une péridotite. La serpentinite est riche en chrome, en nickel et en métaux lourds. Le massif est considéré comme une ancienne ophiolite (portion de croûte océanique charriée sur la croûte continentale) incomplète démantelée par la tectonique. Initialement, c'était un plancher océanique présentant les caractéristiques suivantes : déformation plastique, transformations hydrothermales, composition minéralogique des péridotites observables au niveau des rides médio-océaniques. Des zones mylonitisées apparaissent au sommet des formations de l'unité inférieure des gneiss. Cette serpentinite est un vestige de la lithosphère de l’océan Massif-Central démembrée par la tectonique. Contexte tectonique : la rupture de la croûte continentale est intervenue à l’Ordovicien moyen où débute l’accrétion d’une lithosphère océanique et la dérive vers le nord-ouest de la microplaque continentale Armorica, détachée du Gondwana. L’océan Galice-Massif central est ouvert entre Gondwana et Armorica à la fin de l’Ordovicien. Au Silurien commence la subduction vers le nord de la lithosphère de l’océan Massif-Central et la convergence entre Gondwana et Armorica qui aboutit à la fermeture de cet océan au Siluro-Dévonien. /nAge de la péridotite initiale non connu précisément. Le métagabbro présente des caractéristiques du métamorphisme de haute pression. D'autres roches comme les pargasitites à corindon témoignent des conditions de la rétromorphose.

Ages of phenomenon
The youngest : Dévonien moyen (382.7 (+ o million years)
The oldest : Ordovicien (485.4 (+ o million years)

Ages of strata
The youngest : Quaternaire (0 million years)
The oldest : Ordovicien (485.4 (+ o million years)
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