LIM0062 - Le chaos granitique de Sauvagnac Code GILGES : B : Géomorphologique, Grotte, Volcans, Cascades, Paysage, Forme d'érosion, Fjords, Karst
Coupe géologique : Non

Phénomène géologique : Altération

Description géologique : Le chaos se compose d’une superposition de dalles rocheuses grossièrement disposées en escalier aux marches de hauteurs inégales; il est coiffé d’une « pierre branlante », aujourd’hui fixée pour des raisons de sécurité. Ce site pittoresque est ancré à l’altitude de 650 m sur le flanc sud du dôme de Saint-Sylvestre, massif granitique mis en relief par l’érosion différentielle qui a dénudé sa couverture de roches métamorphiques. L’affleurement est constitué par une roche grenue à texture équante montrant une tendance porphyrique. Il s’agit d’un leucogranite à deux micas, de teinte beige à blanchâtre.  L’assemblage minéralogique est constitué de plagioclase albitique xénomorphe et de quartz globuleux de 3 à 5 mm, de mégacristaux automorphes de feldspath potassique centimétrique, de muscovite et d’un peu de biotite. L’examen d’une coupe naturelle verticale montre l’existence d’un débit planaire horizontal qui affecte l’ensemble du volume rocheux et s’exprime de deux manières. Il se traduit macroscopiquement par des diaclases ouvertes, d’espacement décimétrique à métrique, qui découpent le volume rocheux en «  bancs » superposés. Un examen détaillé de la paroi d’une dalle, montre une fissuration discrète et discontinue révélée par l’altération différentielle  qui détermine un litage d’espacement centimétrique, parallèle aux limites de bancs. Plusieurs réseaux de fractures, verticales ou fortement inclinées, d’ouverture centimétrique à décimétrique recoupent les bancs horizontaux en prismes aplatis aux contours polyédriques. L’empilement observé à Sauvagnat résulte de l’infiltration d’eaux de pluie dans les fractures et discontinuités du granite. Les écarts de température journaliers, saisonniers et les fluctuations climatiques à l’échelle de dizaines de millions d’années ont permis l’attaque chimique des minéraux par hydrolyse et dissolution. Pénétrant depuis les faces des blocs anguleux, l’altération se propage inexorablement, transformant la roche saine et cohérente, mécaniquement résistante, en roche arénisée, friable et pulvérulente. Les eaux de ruissellement en lessivant les arènes évacuent les détritus solides, déchaussant les blocs résistants dénudés de leur carapace altérée. La position de la dalle rocheuse verticale pour partie engagée dans une fissure d’ouverture décimétrique qui occupe le point culminant du chaos n’est pas naturelle, elle résulte d’une action anthropique.

Âge du phénomène
Le plus récent : Paléocène (56 millions d'années)
Le plus ancien : Paléocène (66 millions d'années)

Âge des terrains
Le plus récent : Quaternaire (0 millions d'années)
Le plus ancien : Viséen (346.7 (+ o millions d'années)
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