LIM0105 - Pierre aux neuf gradins Code GILGES : B : Géomorphologique, Grotte, Volcans, Cascades, Paysage, Forme d'érosion, Fjords, Karst
Coupe géologique : Non

Phénomène géologique : Altération

Description géologique : Le granite qui affleure sur le site de la Pierre aux neuf gradins appartient à l'ensemble complexe du Millevaches orienté N – S dans lequel une dizaine d'intrusions granitiques (monzogranites et leucogranites) se sont mises en place entre 330 et 315 Ma à l'est de la faille d'Argentat. Il s'agit ici du granite monzonitique peralumineux dit de Pontarion (ou plus généralement « de type Egletons ») à grain moyen à grossier riche en biotite et à faciès porphyroïde. Les porphyroblastes de feldspaths potassiques ont une forme rectangulaire allongée et sont toujours orientés. Cette disposition qui présente une direction très constante régionalement (le plus souvent sud est) est une fabrique due à un litage magmatique. Ce granite est différent de celui qui est exploité à Soubrebost au lieu dit « les carrières » deux kilomètres plus au sud. Outre son intérêt pétrographique, la Pierre aux neuf gradins présente également comme de nombreux affleurements de granites en limousin, des formes d'érosion spectaculaires. Tout d'abord on peut observer un chaos granitique au sommet de la butte avec des blocs de plusieurs mètres cube aux formes arrondies (tors) : au Tertiaire une altération pédologique intense s'est développée à partir de la surface et a pénétré le long des diaclases qui affectaient le massif granitique formant une arène qui a été par la suite dégagée par l'érosion lors des épisodes plus froids et pluvieux des interglaciaires du Quaternaire récent. Par ailleurs, des marmites des géants ou du diable ou des sorcières de dimensions assez modestes (<1m) sont visibles en plusieurs points. Classiquement leur origine est liée au creusement tourbillonnaire de l'eau d'un torrent assistée par des petits galets animés du même mouvement (voir la cascade des Jarrauds par exemple). Ici, la position sommitale de ces « marmites » et leur petite taille fait plutôt penser à des cavités de dissolution qui se sont greffées sur des petites dépressions à la surface de blocs déjà dégagés par l'érosion.

Âge du phénomène
Le plus récent : Carbonifère (298.9 (+ o millions d'années)
Le plus ancien : Carbonifère (358.9 (+ o millions d'années)

Âge des terrains
Le plus récent : Quaternaire (0 millions d'années)
Le plus ancien : Carbonifère (358.9 (+ o millions d'années)
Les données diffusées sur ces pages présentent des territoires qui sont potentiellement en domaines privés ou d’accès dangereux, il est de la responsabilité de chacun de se comporter selon la loi et de mesurer les risques encourus. Les participants au programme, auteurs de fiches etc., déclinent toute responsabilité relative à l’utilisation de ces données en cas de problème ou litige.