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La montagne d'Alaric émerge de la molasse de Carcassonne qui date de l'Eocène supérieur. Il s'agit d'un vaste anticlinal orienté Est-Ouest, constitué principalement de calcaires lacustres, de marnes et de grès de l'Eocène inférieur dans sa partie occidentale, et par des bancs de calcaires marins blancs à très nombreuses nummulites de l'Eocène inférieur dans sa partie orientale. Cette structure est le résultat de la tectonique pyrénéenne sur un ensemble hétérogène : un socle paléozoïque fracturé en blocs disjoints (à la fin de l'orogénèse hercynienne) et une couverture Crétacé terminal-Tertiaire dont la partie inférieure (du Bégudo-rognacien à la base de l'Ilerdien) est solidaire du socle, tandis que la partie supérieure (Ilerdien marneux et Molasse de Carcassonne) est plus plastique. Dès le début des compressions tertiaires, les fractures anciennes (N-S, E-W, NE-SW) rejouent dans le socle et sa couverture rigide. La poussée vers le Nord du bloc soulevé comprime la couverture plastique abaissée en formant des plis à flancs verticaux indépendamment dans chacun des compartiments préexistants (limités par les failles N-S). Par ailleurs, les failles N-S rejouent lors de l'ouverture du golfe du Lion. Ainsi, des calcites syn-tectoniques cristallisant le long de failles ont été datées par U-Pb du Miocène (16 Ma).
Les calcaires sont parfois très fissurés et diaclasés et les phénomènes de karstification s'observent localement. On peut citer notamment la grotte du Congoust dans le massif de l'Alaric. Beau panorama sur le détroit de Carcassonne et la Montagne Noire.
