LRO2005 - Sources thermales de Molitg-les-Bains Code GILGES : G : Structural, Structures tectoniques ou gravitaires principales
Coupe géologique : Non

Phénomène géologique : Tectonique

Description géologique : Molitg-les-Bains est situé sur la bordure sud du pluton granitique de Millas (Carbonifère supérieur), dans la vallée de la Castellane. Cette vallée descend du col de Jau, longeant la zone mylonitique NW-SE du col de Jau-Molitg, qui sépare les plutons de Quérigut (Ouest) et de Millas (Est). Au Nord, la faille inverse du col de Jau-Molitg (N120°) sépare un domaine sud du pluton (formé de granodiorites, d'adamellites puis de monzogranites) du corps principal. Les eaux bicarbonatées sodiques, sulfurées et peu minéralisées proviennent des pluies infiltrées dans la zone du pluton. L'eau émerge du massif granitique à proximité du contact avec les schistes de la série de Jujols. Le débit moyen des sources est de plusieurs m3/h et les captages conservent en étiage une productivité suffisante. À Molitg, un forage profond de 40 m fournit 6 m3/h. Les sources de Molitg, émergeant à 1 km au Sud de la zone de faille, sont probablement en relation avec les zones mylonitiques en faille inverse (tardi-hercynienne et à rejeu crétacé moyen ?) du pluton de Millas. Les zones mylonitiques jouent vraisemblablement un rôle important dans la circulation profonde à l'origine de ces eaux. Les données radiométriques obtenues (100 Ma) par la méthode 40Ar/39Ar permettent de donner un âge pyrénéen pour la mylonitisation. Le rôle des orogenèses hercynienne et alpine dans la formation des zones de cisaillement des Pyrénées est discuté (Soliva). Par rapport aux données structurales et thermiques (métamorphisme) de l'évolution des encaissants, les plutons calco-alcalins (Plutons de Mont-Louis, Quérigut et Millas) se mettent en place en même temps, vers la limite Westphalien/Stéphanien (entre 310 et 305 Ma), après le stade précoce de raccourcissement horizontal qui a créé, au Westphalien, la schistosité majeure (Sm) ubiquiste (S3 de Laumonier et Guitard, 1978) et les systèmes de nappes et plis couchés dans le Dévonien (Raymond et Marre, 1988).

Âge du phénomène
Le plus récent : Albien (100.5 millions d'années)
Le plus ancien : Stéphanien (323.2 (+ o millions d'années)

Âge des terrains
Le plus récent : Carbonifère (298.9 (+ o millions d'années)
Le plus ancien : Carbonifère (358.9 (+ o millions d'années)
Les données diffusées sur ces pages présentent des territoires qui sont potentiellement en domaines privés ou d’accès dangereux, il est de la responsabilité de chacun de se comporter selon la loi et de mesurer les risques encourus. Les participants au programme, auteurs de fiches etc., déclinent toute responsabilité relative à l’utilisation de ces données en cas de problème ou litige.