L’affleurement expose le passage d'un important accident régional, la faille d’Alès. Il s’agit d’une faille listrique qui met en contact les marno-calcaires plissés et faillés de l’Hauterivien et les formations gréso-conglomératiques continentales de l’Oligocène, par l'intermédiaire d'une zone de brèche. Cette formation, appelée localement conglomérat amela, est constituée de blocs de calcaire urgonien ou hauterivien souvent volumineux et peu roulés et provenant du démantèlement des escarpements néocomiens lié au fonctionnement de la faille. Cette structure d'effondrement asymétrique NE-SW, débute au Ludien moyen lors de la phase tectonique en extension liée à l’ouverture du golfe du Lion. Le "rifting" durant l'Oligocène et l'Aquitanien donne lieu à la création de fossés comme celui d'Alès. Limité à l’est par la faille de Barjac et à l’ouest par la faille d'Alès, ce fossé montre des séries syn-rift de plus de 1000 m. Même si ici elles se superposent, il ne faut pas confondre la faille d’Alès (faille décollement) et la faille des Cévennes. (faille de socle). En effet "la faille des Cévennes", accident régional majeur, correspond à un réseau de failles verticales lié au réajustement des contraintes à la fin de la surrection de la chaîne hercynienne, au Carbonifère supérieur. Pendant la compression pyrénéenne, la faille des Cévennes, de direction NE/SW, fonctionne en décrochement senestre (jeu senestre de 17 km). C'est sur cette zone de faiblesse que la faille d'Alès va s'implanter lors de la distension oligocène. La structure antiforme, probablement pyrénéo-provençale du chaînon Hauterivien de St Alban, est bien visible dans les talus de la courbe de la route, dans la partie ouest de la zone entourée.