Malaval est un réseau karstique développé, à la faveur d'une série de diaclases, dans les calcaires et dolomies de la base du Jurassique du causse des Bondons et dans lesquels il existe des formations métallifères. Le paléo-Bramont semble avoir été capturé par le Lot (gorges sous la Fage à St Etienne de V.) puis « recapturé » par le Tarn via le réseau de Malaval, abandonné par suite de l'abaissement de la surface, puis par celui des Combes. Actuellement, aucune partie du réseau n'atteint la commune de St Etienne. L'alimentation très régulière actuelle provient des pertes du Bramousset, petit affluent en rive gauche du Bramont, via les nappes verticales des zones broyées et altérées des failles séparant les granites de la Lozère des calcaires dolomitiques liasiques de la cham des Bondons.
Cette grotte renferme des concrétionnements remarquables soit par leurs formes : excentriques de grande taille et de formes variées (anthodites, coralloïdes, aciculaires, anémolithes , etc.), tubes d'aragonite, gours actifs avec boules d'aragonite, pool-fingers, grandes fistuleuses, etc. ; soit par leur minéralogie : aragonite massive à très grande échelle, aragonite et calcite bleues (cuivre), etc. La grotte a été explorée par le BRGM (1956-1958) sans que cela ait donné lieu à exploitation de la galène argentifère reconnue dans quelques filons. La grotte présente également un intérêt pour la paléontologie avec la présence de contre-empreintes de dinosauriens (sauropodes et grallators) au plafond. En surface, le Puech d'Alègre est une des deux très belles buttes témoins (avec Mariette) de Toarcien et d'Aalénien, culminant à 1214 m sur le plateau. Ces « trucs » montrent l'évolution de la série liasique entre eux et l'Eschino d'Aze.