MPY0861 - Coupe liasique d'Antignes à Cornus Code GILGES : E : Phénomènes - stratigraphiques, Séquences, Stratotypes
Coupe géologique : Non

Phénomène géologique : Sédimentation de bassin

Description géologique : Le graben des Grands Causses se différencie dès le Permien dans la partie méridionale du Massif Central. Au Jurassique s’y accumule une importante épaisseur de sédiments, d’abord calcaréo-dolomitiques au Lias inférieur, ensuite marneux au Lias moyen et supérieur, puis carbonatés au Dogger et au Malm. Le Pliensbachien et le Toarcien y sont représenté par des dépôts à dominante argileuse dont la remarquable richesse en ammonites en a fait la célébrité depuis les premières études de Reynès (1868) et les monographies paléontologiques de Monestier (1921, 1931, 1934) récemment précisées par les travaux de Guex (1972, 1974) et de Meister (1986, 1989). Sur la bordure méridionale du plateau du Larzac, le Pliensbachien inférieur (Carixien) comporte 10 m de bancs de calcaire marneux affleurant sur le talus de la D7, 200 m à l’Est de la ferme d’Antignes. Le Pliensbachien supérieur (Domérien) correspond à 30 m de marnes grises à ammonites pyriteuses, affleurant en bad lands sur le versant sud de la colline qui domine le Riou et, 1 km plus à l’Est, sur le versant sud-ouest de la colline cotée 620. Le Toarcien est représenté par 150 m de marnes noires dont seule la partie inférieure est riche en ammonites pyriteuses du Toarcien moyen et supérieur. Ces couches affleurent particulièrement en bad lands sur le versant méridional du ravin d’un affluant de rive gauche du ruisseau de Frayssinet, qui entaille le plateau des Brousses. L’ensemble offre une coupe classique du Lias caussenard, étudiée successivement, pour le Pliensbachien, par Monestier (1913, 1931, 1934), Mattei (1967) et Meister (1986, 1989). Le Toarcien supérieur y est spécialement décrit par Monestier (1920) et ensuite par Monestier (1921, 1931) et Guex (1975). De nombreuses ammonites de cette localité ont été figurées par Monestier (1934) et Meister (1989), pour le Pliensbachien, et par Monestier (1921) et Guex (1975), pour le Toarcien. La localité est surtout fameuse pour la richesse du Toarcien supérieur en ammonites pyriteuses (zones à Thouarsense et Dispansum). Elle a fourni plusieurs espèces nouvelles décrites par Monestier (1921), dont plusieurs néotypes qui ont été redéfinis ici par Guex (1975). Les dépôts argilo-carbonatés puis argileux du Pliensbachien témoignent d’un envasement et d’un approfondissement des milieux de dépôts, réalisant des conditions de vasière circalittorale en période de maximum eustatique.

Âge du phénomène
Le plus récent : Toarcien (174.1 (+ o millions d'années)
Le plus ancien : Pliensbachien (190.8 (+ o millions d'années)

Âge des terrains
Le plus récent : Toarcien (174.1 (+ o millions d'années)
Le plus ancien : Pliensbachien (190.8 (+ o millions d'années)
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