NPC0052 - Estuaire de l'Authie Code GILGES : B : Géomorphologique, Grotte, Volcans, Cascades, Paysage, Forme d'érosion, Fjords, Karst
Coupe géologique : Non

Phénomène géologique : Sédimentation d'estuaire

Description géologique : L'estuaire de l'Authie se développe dans la plaine maritime picarde, limitée à l'est par la falaise morte du plateau crayeux de l'Artois. Il s’agit d’un estuaire de type picard comme ceux de la Somme (PIC 0039), de la Canche (NPC 0010) et de la Slack (NPC 0053). Il est composé de différentes unités sous la dépendance des dynamiques marine, fluviale et éolienne qui réagissent entre elles et contrôlent la sédimentation essentiellement d'origine marine (l'apport fluvial est négligeable). En mer, la dérive littorale dominante (courant côtier longitudinal) est orientée sud-nord. Elle transporte de grands volumes de sable qui s'accumulent, en rive gauche, au sud de la barrière hydraulique de l'Authie pour former une flèche littorale s'allongeant rapidement vers le nord (poulier) : c'est la pointe de Routhiauville (PIC 0044). La marée, dont l'amplitude dépasse 10 m par fort coefficient, crée dans l'estuaire de puissants courants alternant toutes les 6 heures. Le flot étant plus important que le jusant, le volume de sédiment entrant dans l'estuaire (surtout des sables) est plus important que celui qui en sort (sables et vases), ce qui provoque le colmatage naturel. Dans l'estuaire (comme dans tous ces estuaires picards), le chenal du fleuve divague naturellement en décrivant des méandres très mobiles. L'allongement de la pointe de Routhiauville vers le nord tend à repousser le chenal de l'Authie dans la même direction et à provoquer le sapement de la rive droite (musoir de la Pointe du Haut Banc). Les courants de marée interférent avec l'Authie pour déplacer constamment les sédiments, faisant alterner dans l'espace et le temps zones d'érosion et d'accumulation. Un contre-poulier est né en rive droite (Pointe de La Rochelle appelé aussi Bec de perroquet), nourri par l'érosion des dunes plus en aval, dont le sable est transporté vers l'intérieur de l'estuaire par le courant de flot. Des anses d'érosion sont apparues récemment en rive droite (anse des Sternes, anse du Bois de Sapin) et leur évolution est fortement dépendante des ouvrages de défense (épis, digues submersibles) qui ont été installés sur cette rive. En rive droite également, un cordon dunaire s'est mis en place à partir du sable de l'estran soufflé par les vents de secteur ouest. Certaines de ces dunes sont très mobiles et leur déplacement vers l'intérieur des terres ensevelit une végétation forestière ou arbustive. Ce cordon sert de protection naturelle aux terres basses submersibles situées en arrière. Localement et temporairement l'estran peut découvrir des tourbes d'âge subboréal, comme sur d'autres sites littoraux de la Manche.

Âge du phénomène
Le plus récent : Actuel (0 millions d'années)
Le plus ancien : Holocène (0.0117 millions d'années)

Âge des terrains
Le plus récent : Actuel (0 millions d'années)
Le plus ancien : Holocène (0.0117 millions d'années)
Les données diffusées sur ces pages présentent des territoires qui sont potentiellement en domaines privés ou d’accès dangereux, il est de la responsabilité de chacun de se comporter selon la loi et de mesurer les risques encourus. Les participants au programme, auteurs de fiches etc., déclinent toute responsabilité relative à l’utilisation de ces données en cas de problème ou litige.