POC0033 - Argiles berriaso-valanginiennes à restes de vertébrés de Chez Durandeau (Angeac-Charente) Code GILGES : A : Paléobiologiques, Macro faune, Micro faune, Flore, Traces, Problèmatiques Biochimiques, Stromatolites
Coupe géologique : Non

Phénomène géologique : Fossilisation

Description géologique : Les gravières de Chez Durandeau exploitent les alluvions de la basse terrasse de la Charente. Ces alluvions, peu épaisses (2-3 m), sont composées de sables quartzeux, de graviers à dominante calcaire et de silex roulés et montrent des stratifications obliques. A Saint-Même-les-Carrières (4-5 km vers le nord-ouest), elles ont fourni des restes de Mammuthus primigenius et de Mammuthus trogontherii qui permettent de les rapporter au Pléistocène (Quaternaire), attribution stratigraphique corroborée par la présence de mobilier archéologique (Moustérien). Les alluvions pléistocènes reposent sur un ensemble ayant 2 à 3 m d'épaisseur et comprenant, du haut vers le bas, cinq unités soit des calcaires beiges ou gris, des conglomérats à graviers calcaires et des argiles grises à noires. Les niveau argileux, très riches en plantes (feuilles, graines, spores...) ont livré un tronc de conifère (Cheirolepidiaceae) mais également d'innombrables restes de vertébrés (os longs, vertèbres, phalanges, dents...) - dont un fémur de 2,20 m de long ayant appartenu à un dinosaure sauropode (turiasaure), probablement l'une des plus grandes espèces connues au monde ! - et des traces de ces vertébrés (empreintes de pas, coprolithes). Parmi les vertébrés, 50% des restes appartiennent à un dinosaure théropode à allure d'autruche, l'ornithomimosaure. Au total, une trentaine de taxons ont été identifiés : requins, poissons osseux, amphibiens, tortues (Pleurosternon), crocodiles (Goniopholis, Pholidosaurus, Theriosuchus, Berissartia), plésiosaure et ptérosaures, dinosaures (stégosaure, ornithosaures, sauropode, théropodes), mammifères. Ces dépôts sont datés du Berriasien (et du Valanginien ?). Leur nature d'une part, la flore et la faune qu'ils renferment d'autre part, témoignent d'un environnement continental, assez éloigné de l'océan, de type marais deltaïque. /nDécouvert en 2008, le gisement fossilifère de Chez Durandeau qui s'étend sur près de 4 000m2 a donné lieu à des fouilles paléontologiques à partir de 2010. Organisées l'été, ces fouilles réunissent jusqu'à une cinquantaine de personnes (chercheurs, étudiants) pendant 1 mois. Entre 2010 et 2016, un secteur de 400 m2 a été fouillé sur environ 1 m de profondeur, ce qui a permis de récupérer 7000 ossements.

Âge du phénomène
Le plus récent : Valanginien (132.9 millions d'années)
Le plus ancien : Berriasien (145 millions d'années)

Âge des terrains
Le plus récent : Pléistocène (0.0117 millions d'années)
Le plus ancien : Berriasien (145 millions d'années)
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