REU0011 - Tunnel de lave du Brûlé des Citrons Galets Code GILGES : B : Géomorphologique, Grotte, Volcans, Cascades, Paysage, Forme d'érosion, Fjords, Karst
Coupe géologique : Non

Phénomène géologique : Coulée volcanique

Description géologique : Le tunnel du Brûlé des Citrons Galets date de l’éruption de 1800, date à laquelle la lave a été émise hors de la caldera de l’Enclos Fouqué, le long de rift zone SE (zone d’intrusion préférentielle du magma). Cette éruption a succédé à celles de 1774 et 1776, qui se sont, elles aussi, déroulées le long de la rift zone SE (Michon et al., 2013). Le point d’émission de l’éruption de 1800 était situé vers 1265 m (x : 371170 m; y : 7644440 m). L’éruption a alimenté une coulée de lave qui s’est épanchée sur plus de 5 km, jusqu’à la mer où des reliques de plate-formes sont encore préservées, comme au niveau de la plage du Tremblet (cf fiche Géosite “Sable vert de la plage du Tremblet”). Au niveau de la RN 2, la coulée de lave est de type pahoehoe. Dans une coulée de lave pahoehoe, la formation d’un tunnel de lave se fait par refroidissement de la surface de l’écoulement. La carapace de roche formée par le refroidissement de la lave forme un tube au sein duquel s’écoule la lave liquide (Figure 3). La température à l'intérieur du tunnel peut atteindre 1600-1800° par combustion des gaz volcaniques, provoquant la fusion partielle de la paroi et la formation de stalactites au toit du tunnel. Enfin, les variations de hauteur de lave, au sein du tunnel, entraînent la formation de banquettes de lave (Figure 3). L’entrée du tunnel du Brûlé des Citrons Galets a été artificiellement ouverte lors de travaux sur la RN 2 pour chenaliser le nouveau cours de la ravine des Citrons Galets qui a été détourné lors de l’éruption de mars 1986. Le relevé topographique du tunnel a été réalisé en 1995 par Philippe Audra (Figure 4; Audra, 1997). Lors de cette étude, la découverte d’un graffiti datant de 1952 indique que ce tunnel était déjà connu depuis plusieurs décennies. Figure 2: Tracé approximatif de la coulée de lave de 1800, dite du Brûlé des Citrons Galets. La distribution de la végétation suggère que la coulée de lave s’était sub-divisée en deux bras en amont de la RN 2. L’entrée du tunnel se situe au niveau du bras sud. Copyright: Laurent Michon Figure 3: Formation d’un tunnel de lave dans une coulée pahoehoe et structures associées. Schéma: Philippe Mairine. Figure 4: Topographie en plan et en coupe du tunnel de lave du Brûlé des Citrons Galets. D’après Audra (1997) repris dans Cailhol et Fulcrand (2011).Le tunnel s’étend de part et d’autre de la RN2. La partie amont est caractérisée par un tunnel de 1,5 m de hauteur en moyenne alors qu’il peut atteindre 4 m de diamètre dans la partie aval (Figure 5). Vers l’amont, le tunnel présente plusieurs regards desquels descendent la végétation et ses racines. La progression se poursuit jusqu’à un étroit canyon permettant de sortir. Vers l’aval, l’écoulement de la ravine a lessivé le sol et transféré les scories jusqu’à une vaste salle avec un regard où elles ont obstrué le tunnel. Figure 5: Morphologie du tunnel dans les parties amont et aval. Photos: Laurent Michon.

Âge du phénomène
Le plus récent : Historique (0 millions d'années)
Le plus ancien : Historique (0 millions d'années)

Âge des terrains
Le plus récent : Historique (0 millions d'années)
Le plus ancien : Holocène (0.0117 millions d'années)
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