Site de la directive "Habitats, faune, flore"
Base de référence : Juillet 2024.
Mise à jour annuelle de la liste SIC - publication au JO UE : 02/02/2024 (à partir de la base : décembre 2022)
Type : B (pSIC/SIC/ZSC)
Code du site : FR2500088
Compilation : 30/11/1995
Mise à jour : 16/07/2019
Appelation du site : Marais du Cotentin et du Bessin - Baie des Veys
Dates de désignation / classement :
Classes d'habitats | Couverture |
---|---|
Marais (vegetation de ceinture), Bas-marais, Tourbières, | 90% |
Mer, Bras de Mer | 7% |
Marais salants, Prés salés, Steppes salées | 1% |
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) | 1% |
Rivières et Estuaires soumis à la marée, Vasières et bancs de sable, Lagunes (incluant les bassins de production de sel) | 1% |
Sur les départements de la Manche et du Calvados, les basses vallées du Cotentin et du Bessin et la baie des Veys occupent une immense dépression située à la charnière du Cotentin armoricain et de la limite occidentale du bassin Parisien. Il constitue un vaste éco-complexe de haute valeur paysagère et culturelle dont les différentes unités écologiques complémentaires (marais intérieurs et arrière-littoraux, dunes, grèves et vases salées) fonctionnent en étroite relation. Exutoire marin de la totalité des marais du Cotentin et du Bessin, la baie des Veys constitue une large échancrure s’ouvrant sur la mer. L’affrontement des eaux douces et marines et les puissants phénomènes hydro-sédimentaires dynamiques sont à l’origine de la forte productivité biologique de la baie : herbus présentant les successions typiques des communautés de plantes adaptées aux milieux salés, importants gisements de coquillages, nourriceries pour les juvéniles de nombreuses espèces de poissons… Ce système très productif, tributaire de la bonne qualité des eaux tant continentales que marines, contribue fortement à la richesse économique de la baie (conchyliculture, pêche…). Articulés sur les basses vallées de la Douve, de la Taute, de la Vire et de l’Aure, les marais intérieurs sont constitués d’un écheveau dense de petites rivières, canaux et fossés irriguant le paysage de vallées larges, planes et ramifiées. L’hiver, des milliers d’hectares de zones humides, dont le tiers est concerné par des dépôts tourbeux datant de l’ère quaternaire, sont régulièrement "blanchis" par les eaux, accentuant ainsi le contraste entre le "bas-pays" d’une part et le "haut-pays" constitué de bocage et de lande d’autre part. C’est seulement au cours du XVIIIème siècle que l’homme réussit à valoriser ce vaste marécage par la construction de multiples ouvrages. Aujourd’hui, l’activité agricole extensive traditionnelle de fauche et de pâture permet encore le maintien de ces vastes prairies humides plus ou moins tourbeuses, à l’origine d’une concentration exceptionnelle, au fil des saisons, de communautés animales et végétales rares et originales. Dans la continuité de ces marais intérieurs, les zones humides de la côte est du Cotentin revêtent un caractère particulier. Bordées par un cordon dunaire, auquel appartiennent notamment les dunes d’Utah Beach, elles correspondent à l’un des plus importants marais arrière-littoraux de la région.
- La baie des Veys et les marais du Cotentin constituent un site d'importance internationale abritant régulièrement plus de 20.000 oiseaux d'eau. - Motivation pour la liste des autres espèces importantes de flore (rubrique 3.3) : - protection réglementaire au niveau national ou régional. La baie des Veys, incluse dans ce SIC, abrite une population résidente de phoque veau-marin (Phoca vitulina). L'habitat "bancs de Zostera", visé par la convention OSPAR, est présent sur ce site.
Diversité écologique des zones humides tributaire du maintien du niveau des eaux et d'une agriculture extensive durable.