ZNIEFF 010000030
Anse à la Barque

(n° régional : 00000040)

Commentaires généraux

Le site de l'Anse est situé à la frontière sud ouest des communes de Saint-François et de Sainte Anne. C'est l'un des rares cours d'eau pérennes de la Grande- Terre.

Le site est constitué d'une mosaïque d'espaces naturels, d'une grande richesse iologique (148 espèces végétales), en relation avec la diversité des milieux qui s'étalent des mornes vers le littoral (forêt semi-décidue, prairie, falaise, cordon littoral, plage de sable, rivière, rives inondées, mangrove, estuaire, baie..).

Sur le relief, la couverture végétale essentiellement forestière ou boisée, d'une dizaine de mètres de hauteur, présente différentes unités du stade de fourrés à celui de prairies plus ou moins arbustives. En dépit de la rareté de grands arbres , d'épiphytes et de ptéridophytes cette végétation relève de la série de semi-décidue et abrite des espèces rares et protégées dont le bois débène Rochefortia spinosa et l'Acomat franc Sideroxylon foetidissimum (arrêté ministériel protégeant rigoureusement les espèces protégées et leur biotope).

Cet espace naturel est cerné et insidieusement grignoté par des actvités humaines. Celles-ci, conjuguées aux contraintes naturelles, en l'occurrence à l'action des embruns, freinent la dynamique végétale. Toutefois, l'Acomat franc, espèce climacique qui se réinstalle activement dans le sous-bois, parmi Amyris elemifera, Zanthoxylum spinifex, Exostema caribaeum et Jacquinia armillaris, témoigne de la progression et des potentialités du site. Les conditions écologiques permettent de retrouver des similitudes floristiques avec la végétation de l'Anse à l'Eau sur la côte est du territoire de Saint François.

Sur ce sol calcaire rocailleux et squelettique, la zoo-anthropique a conduit à des taillis et fourrés épineux (Acacia, Campêche, Cactées) et a converti d'autres surfaces en pâturage ou résidences et consttructons touristiques. Les trouées avec des arbres fruitiers isolés (Mangifera, Ziziphus, Manilkara, Meliccocus,..) et autres espèces naturalisées ne sont pas rares. Les arbres les plus fréquents sont des héliophiles (Bursera simaruba, Piscidia cathagenensis, Pisonia subcordata, Sideroxylon salicifolium, Canella winterana) qui atteignent jusqu'à 12m de haut. Coccothrinax barbadensis et Plumeria alba sont peu communs dans ce secteur..

Le bas-versant dans la partie terminale ou avale du vallon offre le spectacle d'un secteur inondable avec des accumulations de sédiments. Les limites entre zones marine et terrestre, entre zones inondables et sèche, ou entre zones à eaux saumâtres ou douces, deviennent floues, impréçises et dépendent du niveau de la marée ou de la rivière.

Le littoral reste le domaine des Catalpas, Mancenilliers et des Palétuviers gris et blancs. La mangrove est dominée par l palétuvier rouge. Les terrains inondables en arrière mangrove sont occupés par une cocoteraie qui se partage l'espace avec une fougeraie à Acrostichum.

Par la présence de vestiges archéologiques, un intérêt historique et culturel (indigoterie,…) vient s'ajouter à la valeur paysagère (vue panoramique sur les îles du sud) et biologique de ce site patrimonial refuge d'espèces marines (poisson, lambi…), terrestres et aviaires (poule d'eau). Cette zone littorale renferme des semenciers d'espèces rares, des grottes (APB) abritant des chauves-souris et constitue de ce fait un précieux réservoir ou potentiel pour la restauration écologique.

La grande vulnérabilité de ce secteur, lieu de convoitises, traversée par l'une des seules rivières de la Grande-Terre et siège, depuis la déforestation invalidée de Daube (avec destruction d'espèces protégées), de la relique boisée de Saint François sud, appelle une protection forte, urgente et une acquisition par le conservatoire du littoral.

Version 25 juin 2007 revue le 10 juillet avec membres CSRPN felix.lurel@wanadoo.fr

Commentaires sur la délimitation
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