Situé au sud-est de la partie française de Saint-Martin, juste avant la frontière hollandaise, le site de Babit Point, aussi appelé Rocher de la tortue est une pointe rocheuse non urbanisée qui surplombe l’étang aux huîtres et une partie de la réserve marine de Saint-Martin.
Ce site recouvert d’une végétation semi-décidue secondaire abrite pas moins de deux espèces protégées au niveau national dont une des plus importantes population de tèt à langlé Melocactus intortus de l’île de Saint-Martin, au moins dans sa partie française.
Les conditions contraignantes du milieu, faible pluviométrie ≤ 1m/an, érosion du fait de la déclivité de lieux, sol rocailleux, pierreux, peu profond, embruns salés et fort ensoleillement favorisent l’installation de xérophytes, dont des cactus (Cierges du genre Pilosocereus, de Raquette du genre Opuntia) et des plantes grasses (nomment des genres Portulaca, Pedilanthus,..)
Les plus grands arbres ne dépassent pas 6 mètres de haut et dominent cette formation arbustive plus ou moins xéromorphe, épineuse, dense par endroits et riche en
- Raisinier bord de mer (Coccoloba uvifera) et Lys (Hymenocallis caribaea) sur les falaises au nord
- Frangipanier ou Plumeria alba (peu observé autour de la Réserve)
- Bois flambeau ou Erithalis fruticosa
- Acacia, Croton & Capparis en fourré clair sur le sommet
A l’ombre de gros blocs rocheux se développent des Lys et des Patates chandelles (Ruellia tuberosa).
Des actions anthropiques variées s’exercent sur les lieux
- chemin ou voirie empruntée par des véhicules et conduisant à un point de vue non aménagé
- piétinement, pâturage, dégradation des Têt a langlé par les animaux
- prélèvements de Cactus, espèce attractive facile d’accès.
- projet d’implantation d’antenne radio-téléphonique
- urbanisation en limite directe du site.
Ce site naturel classé ND (au niveau les 50 pas géométriques) et UGA (à l’intérieur) dans les documents d’urbanisme, subit des pressions anthropiques croissantes qui menacent son intérêt floristique et faunistique et son authenticité
Il convient de restaurer et de préserver ce site d’intérêt patrimonial.
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