ZNIEFF 010030006
Plateau de Dimba et forêt des Bains Jaunes

(n° régional : 00000028)

Commentaires généraux

Il s'agit d'une forêt ombrophile submontagnarde tropicale présentant d'importantes surfaces à végétation climacique. Les versants inférieurs de la Soufrière sont en partie couverts par des formations primitives ou ayant conservé un très haut degré d'organisation et une grande diversité floristique. La forêt du plateau DIMBA et des zones alentours comprend des espèces hygromésophiles telles que Ormosia monosperma qui côtoient des espèces montagnardes comme Cyathea imrayana et des espèces de l'étage moyen Vitex divaricata, Chrysophyllum argentum, Talauma dodecapetala. Il est probalbe que les effets de resserrement et l'éloignement bioclimatique de la côte sous-le-vent se fassent sentir dans cette zone déjà moins exposée directement aux vents dominants. Les particularités topographiques locales concourent certainement à ce même effet. Les espèces arborées structurantes dominantes semble être Sloanea caribaea et Dacryodes excelsa. On observe une proportion importante d'arbres de fort diamètre, plusieurs espèces spécialisées Eugenia dussaingiana, Turpinia occidentalis, et des espèces protégées, Geonoma dussiana, Elleanthus dussi.

D'autres parties de la zone, comme le bas de la ravine Malanga, présentent localement une forêt climacique homogène avec une plus grande hauteur d'arbres estimée par endroits à plus de 40m. La forêt a subit localement les effets violents des cyclones dont les séquelles sont encore visibles dans l'architecture des arbres structurants. L'organisation des populations d'espèces rares du cortège du stade terminal de la forêt ombrophile (Belchmiedia pendula, Meliosma herbertii) correspond egalement au caractère primitif ou peu modifié par l'Homme de ces forêts. Dans le secteur du Morne Joseph et de la vallée du Galion, Amanoa caribea devient plus fréquent. Ces forêts ne présentent pas un moindre intérêt biologique ou écologique que les formations végétales situées plus haut dans la zone centrale du Parc National de Guadeloupe. La limite géographique de la zone centrale du parc n'est donc pas, à ce niveau, justifiée par une variation d'intérêt patrimonial.

Différentes activités s'exercent sur le site et génèrent d'importantes perturbations: aire de pique-nique de Beausoleil, sentier, canal et prises d'eau, activités de canyonning avec ouverture de sentiers. A l'approche des ces zones anthropisées tout comme des lisières, o^les trouées sont plus nombreuses, la structure forestière s'altère.

Des mesures de protection s'imposent, en complément de celles du Parc National de la Guadeloupe (qui ne couvre pas toute l'aire de la ZNIEFF).

Commentaires sur la délimitation
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