Pic Paradis avec ses 424m d'altitude est le point culminant de Saint-Martin, une île au relief montagneux du nord de l'Arc des Petites Antilles et où la pluviométrie dépasse rarement 1100mm par an. Du fait de sa topographie, le Pic Paradis est particulièrement ventilé, notamment durant cette première partie du carême de janvier à mars.
C'est une végétation forestière semi-décidue, haute de 12m, riche en lianes avec en périphérie des mosaïques de fourrés hauts de 3m et des prairies arbustives, suite aux différentes contraintes naturelles et perturbations anthropiques. Le périmètre reste tout de même un secteur boisé, forestier constituant actuellement l'unité sylvatique la mieux conservée et la plus riche de Saint-Martin. Cette végétation présente un mélange de cortèges calcicoles et volcaniques de la forêt semi-décidue (Pisonia subcordata, Canella winterana, Comocladia dodonea, Jacquemontia solanifolia, Morisonia americana, Margarita nobilis, Hymenaea courbaril, Croton corylifolius). Pourtant l'homme, au fil des années, par ses pratiques notamment agricoles a exercé directement et indirectement des influences insidieuses multpiples et complexes sur le milieu et le couvert végétal. La végétation originelle a fait progressivement place à des communautés secondaires, à des surfaces défrichées converties en pâturage où les espèces herbacées (Haematoxylon, Mangifera,...) ont pris une large place dans la réinstallation de l'état boisé. L'exploitation des boisements modifie l'abondance des espèces, parfois jusqu'à la disparition, ce qui reflète le poids de l'anthropisation sur cette couverture végatale. Les prairies d'herbe de Guinée, d'herbe de Para, par endroits envahies d'arbrisseaux et de ligneux, sont jaunies par la sécheresse et présentent un risque d'incendie.
La dynamique de régénération est progressive mais contrariée par l'action desséchante des embruns marins et les activités de l'homme.
L'inventaire fait ressortir :
- la richesse de la flore de cette partie de l'île,
- la présence d'espèces protéges par arrêté ministériel,
- la grande vulnérabilité d'espèces qui méritent une protection,
- l'importante proportion d'espèces endémiques des Antilles.
Il serait fortement souhaitable qu'un organisme public (ex: Conservatoire du littoral) fasse l'acquisition des terrains en vente sur le site.