ZNIEFF 020030067
Plateau Concorde

(n° régional : 00310000)

Commentaires généraux

Assez vaste ensemble forestier, constitué presque exclusivement de formations hygrophiles, le plus souvent assez proche de l'état primitif, et dans l'ensemble d'architecture complexe, bien organisée et puissante (hauteur moyenne de la canopée : 30m). En outre, ces forêts présentent de nombreuses espèces arborescentes rares à très rares comme le Bois de 7 ans (MELIOSMA HERBERTII), le Bois Pilori (TURPINA OCCIDENTALIS), Le Grand Branda (CHIONE VENOSA), l'Acomat boucan (SLOANEA CARIBEA), le Châtaignier Petit coco (SLOANEA DUSSI). Pour les Ptéridophytes un très grand nombre d'espèces, 110, c'est-à-dire la moitié du nombre total d'espèces de la Martinique, et une espèce non encore citées pour l'île POLYBOTRIA OSMUNDACEA.

La faune est tout aussi riche. C’est un des secteurs de forêt humide les plus accessibles depuis Fort-de-France et donc logiquement un des sites les mieux prospectés.


D'un point de vue entomologique, c’est une des ZNIEFF avec le plus d’espèces déterminantes, avec un cortège particulièrement complet des espèces endémiques des forêts hygrophiles à méso-hygrophiles. Le cortège s’apparente à celui du Morne Chapeau Nègre et du Morne Césaire.
On peut citer en particulier de nombreux Coléoptères saproxyliques liés aux arbres morts de ce type de forêt : Birandra pinchoni (Villiers, 1979), longicorne Parandrinae endémique de Dominique et Martinique, très rarement observé ; Solenoptera metallescens Thomson, 1860 ; Strongylaspis corticarius (Erichson in Schomburg, 1848) ; plusieurs Elateridae rares : Achrestus fortunei Chassain & Touroult, 2011 ; Anchastus insularis Candèze, 1889 ; Conoderus poirieri Chassain, Deknuydt & Romé, 2014 ; Mesopteron insularum Chalumeau & Roguet, 1984, les rares ténébrionides Acropteron chabrieri Fleutiaux & Sallé, 1889 et Antimachus ardoini
Chalumeau, 1982.
On y observe régulièrement le grand Dynastes reidi Chalumeaui, 1977, seul insecte protégé de Martinique, espèce peu abondante de forêt hygrophile (endémique de Martinique et Sainte-Lucie).
D’autres espèces déterminantes, non saproxyliques, ont été observées : Entypus igniculus Durand & Wahis, 2016, grosse guêpe prédatrice de Mygales ; la libellule Protoneura ailsa Donnelly, 1965, qui fréquente les ruisseaux forestiers ; le grand phasme endémique Diapherodes martinicensis Lelong & Langlois, 2005. La mygale Caribena versicolor (Walckenaer, 1837) est également bien présente.

Commentaires sur la délimitation
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