D'un point de vue entomologique, les résultats obtenus dans cette ZNIEFF montrent une richesse en espèce assez modérée. Cependant ce site n’en demeure pas moins exceptionnelle d’un point de vue qualitatif pour un des ordres d’insectes, les Coléoptères. Tout un versant présente la particularité d’être couvert d’une dense forêt de « tendre-à-caillou », légumineuse dont les branches et troncs morts hébergent une densité remarquable de larves de Coléoptères. Il s’agit à notre connaissance de la plus importante population de Solenoptera quadrilineata , gros prionien diurne endémique des formations forestières sempervirentes saisonnières. Réputée extrêmement rare, cette espèce est finalement répandue dans les reliques boisées du sud de la Martinique. D’autres espèces intéressantes de forêts sèches bien conservées ont été observées : les longicornes Dendrobias maxillosus, Nesanoplium dalensi, Oncideres amputator, Eburia dejeani, Eburia inexpectata (décrit en 2012) et, en abondance, Eburia insulana; ainsi que le bupreste Polycesta depressa. La présence du Passalidae Passalus trinesides à cette faible altitude témoigne du fait que la couverture forestière a dû être relativement constante dans cette zone car cette espèce assez sensible a besoin en permanence de troncs humides en décomposition.
En dehors de ces Coléoptères saproxyliques, malgré le faible effectif collecté, on peut noter la présence de lépidoptères rares comme l'arctiidae Pheia daphaena et de Napata quadristrigata.
La mygale protégée, Caribena versicolor, est présente. Les jeunes de cette espèce profitent probablement des galeries et des proies offertes par les coléoptères saproxyliques.