La ZNIEFF de la "Côte de la Montagne d'Argent" (type I) est incluse dans la grande ZNIEFF de type II "Pointe Béhague et Baie de l'Oyapock".
La presqu’ile de la Montagne d’Argent située sur la commune de Ouanary, culmine à 123 m. Elle forme un promontoire rocheux remarquable sur le littoral entre l’Oyapock et l’Approuague. La ZNIEFF concerne plus précisément les rochers de bord de mer ainsi que la végétation du bas du relief.
Ce petit relief est le seul site de côtes rocheuses de Guyane formé de schistes. Ces roches sombres affleurent parfois sous le couvert forestier. Mises à nu au contact de l’océan, elles forment de nombreux blocs rocheux qui servent de reposoir à l’avifaune et en particulier aux espèces migratrices comme les limicoles (Tringa flavipes, Calidris pusilla, Calidris fuscicollis).
De petites plages de sables noirs issues de la décomposition de ces roches ponctuent le littoral. Le bord de mer accueille des espèces végétales d’un grand intérêt patrimonial, notamment Furcraea foetida et Bromelia plumieri, deux grandes plantes terrestres déterminantes et directement liées aux affleurements rocheux littoraux.
Le morne très accidenté est composé d’une forêt secondaire dense, où se maintiennent des espèces reliques de l’occupation humaine (manguiers, fruits à pain…).
La Montagne d’Argent abrite l’un des sites les plus importants de gravures rupestres amérindiennes de Guyane. Même si l’histoire de ces populations est très mal connue, certains récits témoignent de la présence des Amérindiens Yayo entre 1500 et 1660.
Entre 1790 et 1852 la Montagne d’Argent est une habitation coloniale esclavagiste, puis devient en 1853 le premier camp pénitentiaire de terre ferme. Les nombreux vestiges (camp de la transportation, caserne, poudrière, réseau de voirie, phare …) étagés sur les plateaux aménagés confèrent son caractère exceptionnel au site.
L’intérêt pittoresque et historique de ce site a justifié son inscription à l’inventaire des sites et monuments naturels en 2000 et le classement des gravures au titre des monuments historiques en 2002. L’acquisition du site par le Conservatoire du littoral en 1998 a conforté ces dispositions.
Côté mer, la ZNIEFF est délimitée par la limite des rochers (limite des plus basses eaux).
Côté terre, la ZNIEFF est délimitée par une zone tampon de 100m.