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Les Sablières de Bonnevault font parties de la commune de Larchant (77), elle-même localisée au sein du Parc Naturel Régional du Gâtinais français. D'une superficie de 77 ha, le site rassemble une carrière réaménagée de silice et de sables de Fontainebleau avec des chaos rocheux et des affleurements rocheux. Le site appartient à la ZNIEFF de type II « Massif de Fontainebleau ».
On y rencontre des pelouses calcicoles sèches, gréseuses, sableuses et sablo-calcaricoles, des landes sèches (habitats déterminants de ZNIEFF et d'intérêt communautaire), des ourlets thermophiles, des fourrés arbustifs et des plantations de feuillus type bouleau, robiniers et pins sylvestres.
Les données synthétisées pour cette ZNIEFF proviennent de différentes sources : des inventaires botaniques et lichénologiques de Gabriel Carlier de 2014, des données issues de la base de données d'Ile-de-France CETTIA rentrées par plusieurs observateurs, et les données issues de l'atlas communal de Larchant rédigé par Ecosphère en 2007 et de leur prospections de la même année.
Le site regroupe plusieurs espèces déterminantes de ZNIEFF.
Plus de 150 espèces végétales ont été recensées sur le site dont une cinquantaine d'espèces patrimoniales. Les plus remarquables sont principalement liées aux pelouses (surtout basophiles), aux ourlets, aux sous-bois herbacés et aux fourrés arbustifs. Citons le Trèfle flexueux (Trifolium medium), que l'on rencontre dans les bois et coteaux calcaires. Cette espèce déterminante ZNIEFF est rare dans la région et assez rare dans le département. Dans les pelouses calcicoles sèches, plusieurs espèces rares et caractéristiques de ces milieux ont été observées : la Koelérie à grandes fleurs (Koeleria macrantha), la Linaire couchée (Linaria supina subsp. supina), le Myosotis bicolore (Myosotis discolor) et l'Ornithope délicat (Ornithopus perpusillus).
L'intérêt du site est aussi faunistique avec 52 espèces d'oiseaux inventoriées, dont une trentaine avec un statut nicheur probable. Seule l'Alouette lulu (Lululla arborea) est déterminante ZNIEFF. Considérée comme rare en Ile-de-France, cette espèce est inscrite à l'annexe I de la Directive Oiseaux. D'autres espèces ayant un intérêt patrimonial fréquentent le site : le Pic noir (Dryocopus martius), la Bondrée apivore (Pernis apivorus) et le Pic mar (Dendrocopos medius). Ces trois espèces sont inscrites à l'annexe I de la Directive Oiseaux. Liées aux boisements, ces espèces sont bien représentées sur le massif de Fontainebleau et sont considérées comme nicheur probable sur les parties périphériques de la sablière de Bonnevault (à l'exception du Pic noir). Mentionnons aussi le Guêpier d'Europe (Merops apiaster) qui affectionne les fronts de taille des carrières de sable pour nicher. Cependant, la colonie de Guêpiers historiquement présente ne fréquente plus le site depuis quelques années.
Pour les mammifères, huit espèces de chauve-souris ont été recensées, toutes déterminantes ZNIEFF. Toutefois, aucune preuve de gîte n’a été pour le moment décelée dans le périmètre de la ZNIEFF. De mœurs variables, tantôt forestières (Murin de Bechstein et de Natterer), tantôt prairiales, ou liées aux milieux semi-ouvert (Murin à oreilles échancrées, Grand Rhinolophe) ou anthropophiles (Pipistrelle commune), ces espèces utilisent le site comme zone de chasse mais aussi comme site d’hivernage.
Les milieux secs et bien ensoleillés confèrent au site un intérêt entomologique particulier. 24 espèces de Lépidoptères ont été contactées dont 3 déterminantes ZNIEFF et 2 protégées en Ile-de-France (PR). Il s'agit du Flambé (Iphiclides podalirius - PR), la Mélitée du plantain (Melitaea cinxia – PR) et l’Argus bleu céleste (Polyommatus bellargus).
En ce qui concerne les Orthoptères, on compte 3 espèces déterminantes ZNIEFF. Il s'agit de l’Oedipode aigue-marine (Sphingonotus caerulans), très rare et considéré comme menacée et à surveiller dans les zones de plaine, et la Decticelle carroyée (Platycleis tessellata), peu commune.
Des Reptiles ont aussi été observés. Il s'agit la Vipère aspic (Vipera aspis) assez rare dans la région, le Lézard des murailles (Podarcis muralis), le Lézard vert (Lacerta bilineata) et de l'Orvet fragile (Anguis fragilis).
La zone appartient aujourd’hui à l’ONF. Elle est ponctuellement fréquentée comme terrain de motocross.
