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L'étang des Noés rassemble une part prépondérante du patrimoine faunistique et floristique de la commune du Mesnil-Saint-Denis. Il héberge une grande diversité d'habitats naturels et présente un fort intérêt botanique: Nous citerons de prime abords la Léersie Faux-riz (Leersia oryzoides), la Stellaire glauque (Stellaria plaustris) et le Pâturin des marais (Poa palustris), toutes protégées régionales et rares en Île-de-France
Signalons également la présence de l'Ophioglosse commun (Ophioglossum vulgatum) récemment noté sur ce site.
La création récente d'une placette dans la roselière (2010) a permis le développement d'une petite population de Fougère des marais (Thelypteris palustris), plante protégée en Île-de-France.
l'Orchis négligé (également protégée régionale) (Dactylorhiza praetermissa), orchidée des marais tourbeux, se développaient ici dans les prairies humides qui bordent l'étang à l'ouest mais n'a pas été revue depuis 1991. La remise en pâturage des îlots offre de bonnes perspectives quant à sa réapparition.
On rencontre également d'autres plantes rares comme le Jonc des marécages (Juncus tenageia), la Laîche des renards (Carex vulpina) et la Limoselle aquatique (Limosella aquatica) qui se développent sur les vases exondées des berges de l'étang et des mares, et de nombreuses espèces assez rares comme les Callitriches à crochets (Callitriche hamulata) et à angles obtus (Callitriche obtusangula), le Plantain d'eau à feuilles lancéolées (Alisma lanceolatum), le Vulpin roux (Alopecurus aequalis), le Myosotis cespiteux (Myosotis laxa subsp.cepsitosa), le Millepertuis anguleux (Hypericum maculatum subsp.obtusiusculum), le Mouron délicat (Angallis tenella) ou encore l'Utriculaire commune (Utricularia vulgaris) pour ne citer que les principales.
Dans le boisement de chênaie-charmaie situé au sud-ouest du site, il faut signaler la présence assez ancienne d'une station de Polystic à soies (Polystichum setiferum), fougère rare en plaine que l'on rencontre dans les bois frais et ombragés et les ravins forestiers. Aussi, la présence du Bidens radié (Bidens radiata), de la Centenille (Anagalis minima) n'a pas pu être confirmée ces dernières années, certainement du fait de l'absence de variations du niveau d'eau.
Ce vaste plan d'eau, joue par ailleurs un rôle important pour l'accueil et la reproduction des oiseaux liés aux zones humides. Son rôle est, à ce titre, complémentaire vis-à-vis des autres plans d'eau du sud Yvelines (étangs de Hollande, réserves naturelles de Saclay et de Saint-Quentin-en-Yvelines), en particulier pour les anatidés. L'étang des Noés est en particulier très apprécié du Canard souchet (Anas clypeata) et la Sarcelle d'hiver (Anas crecca) investissent les lieux en hiver quoiqu'en effectifs moindres par rapport aux décennies passées. La Bécassine des marais (Gallinago gallinago) profite de la réouverture des prairies pour explorer les flaques et les mares. On signalera également le passage hivernal régulier du Butor étoilé (Botaurus stellaris) qui profite ici des grandes roselières pour s'abriter, de même que le Blongios nain, nicheur régulier à l'étang de Saint-Quentin et St Hubert, dont plusieurs printanières demeurent de bon augure même si les individus n'ont pas été revus par la suite. A noter également la présence du Râle d'eau (Rallus aquaticus), mais dont la reproduction n'a pas encore été notée.
Les insectes ne sont pas en reste puisque 3 espèces protégées en Ile-de-France sont connues du site. C'est le cas du Sympétrum jaune-d'or (Sympetrum flaveolum), du Sympetrum noir (Sympetrum danae), tous deux rares régionalement et de l'Agrion nain (Ischnura pumilio), assez rare régionalement. D'autres espèces peu fréquentes sont également observées comme le Leste sauvage (Lestes barbarus), la Donacie versicolore (Donacia versicolorea), abondante dans les mares envahies par les typhas, ou encore le carabique Odacantha melanura, hôte rare inféodé aux grands marais et aux zones de roselières. Parmi les orthoptères, signalons le Criquet ensanglanté (Stethophyma grossum), le Criquet marginé (Chorthippus albomarginatus), la Decticelle bariolée (Metrioptera roeseli), toutes trois plutôt rare en Île-de-France.
5°) Autres inventaires : Néant (Aucune espèce relevant des directives " Habitats " et " Oiseaux ")
La délimitation proposée tient compte de la répartition des espèces remarquables et de la fonctionnalité de l'écosystème. Le zonage correspond à celui proposé pour le classement du site en réserve naturelle. Il concerne l'étang et ses abords, compris entre les zones urbanisées de Trappes, la Verrière et le Mesnil-Saint-Denis, ainsi qu'une partie de la zone boisée située entre la digue et la route départementale 58, qui joue un rôle " tampon " particulièrement important pour l'avifaune de l'étang vis-à-vis de la circulation automobile.
