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Aux lieux-dits "la Grenouillère" et "les Grand Prés", on rencontre un ensemble bocager comprenant plusieurs prairies humides dont l'une d'entre elle est particulièrement remarquable (stations de Parnassie des marais, Comaret, Linaigrette à feuilles étroites, Orchis négligé, Laîche blonde...) et déjà inscrite en ZNIEFF de type I. Des insectes tout aussi remarquables sont signalés récemment (2015) sur ce secteur comme le Nacré de la Sanguisorbe ou l'Agrion délicat, mais surtout une population tout à fait exceptionnelle par son abondance du très rare Criquet palustre.
D'autres prairies sont pacagées de manière intensive. Diverses aulnaies et saulaies bordent les fossés et le ruisseau. L'ensemble du secteur présente un aspect d'agriculture traditionnelle, où persistent quelques vieux fruitiers épars et d'anciens alignements de saules têtards... Cet ensemble renferme notamment plusieurs territoires de la Chevêche d'Athena qui profite ici encore de nombreuses cavités naturelles à disposition (au moins 5 identifiés entre 2008 et 2015 dont 2 couples nicheurs en nichoirs en 2015 et 2016). Ce noyau est vraisemblablement en connexion avec les populations euréliennes de l'espèce (au moins 4 territoires occupés sur la commune limitrophe de Saint-Lucien).
L'intensification de l'élevage, l'eutrophisation, le drainage des prairies les plus humides, l'abattage des saules têtards, les plantations de peupliers et le retournement de certaines prairies en faveur des cultures sont les principales menaces dans ce secteur.
L'Etang des Cent Arpents est intéressant pour ses stations de Menthe pouliot ainsi que pour son aspect écologique complémentaire favorable à de nombreux odonates dont les Lestes barbare et verdoyant, la Libellule fauve, l'Aeschne printanière et surtout la très rare Cordulie métallique (seulement 2 stations connues dans l'ouest francilien). Une petite mare de platière gréseuse héberge également une belle population d'Agrion mignon et de Leste dryade.
Dans le restant de la zone, on trouve (entre "les Roches" et "la Butte de Manimont") un grand ensemble de prairies mésophiles pâturées, la plupart amendées et banalisées.
Les boisements acidiphiles (chênaie sessiliflore), dominants aux alentour, comprennent de vieux chênes remarquables et quelques reliquats de lande à bruyères. On y trouve encore dans les secteurs les plus ouverts de petites populations du Criquet des Pins et du Gomphocère tacheté.
La sablière située au sud-ouest de "les Roches" n'a plus d'autorisation d'exploitation depuis mai 2003 et vient d'être acquise par le FICIF (2014). Bien que la dynamique naturelle soit défavorable avec un enfrichement rapide par les genêts, elle renferme encore des communautés thermophiles liées aux pelouses écorchées comme la Decticelle carroyeé, le Calliptème italien, la Mante religieuse ou encore l'Oedipode turquoise, et accueille aussi la pie-grièche écorcheur en nidification.
Avec les différents étangs, les vastes prairies et les boisements, et les bordures de plateaux, cette ZNIEFF de type II regroupe un ensemble d'habitats complémentaires ayant un certain intérêt écologique et paysager, et présentant un aspect fonctionnel (grands mamimfères, rapaces...) complémentaire au massif forestier de Rambouillet.
L'extension de périmètre par rapport à 2003 (Ecosphère) vise à étendre la zone à l'Est pour inclure les boisements et les bordures du plateau agricole jusqu'à Hermeray. Des corrections sont également apportées à l'ouest pour intégrer les territoires occupés par la Chevêche d'Athena (lieux-dits "les Pâtis", "les Montants", "Les Chapelles", "Le Val").
