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Le principal intérêt écologique de cet habitat caractérisé par une végétation maigre et par la présence de sables nus, est exclusivement entomologique.
Bien que d'assez faible superficie, cette petite sablière située en lisière de forêt constitue un milieu thermophile particulièrement recherché par certaines espèces d’insectes aux affinités méridionales. C'est le cas de l’Harpale jaunissant (Harpalus flavescens), coléoptère sabulicole qui colonise les grandes étendues vierges des sables tertiaires. Suite à la raréfaction de ses biotopes, cette harpale, qui était autrefois largement distribuée sur le massif forestier de Rambouillet, n'est plus citée aujourd'hui que de deux stations en Ile-de-France (Clairefontaine et Villiers-le-Bâcle). Moins rare que l’espèce précédente mais en très nette raréfaction également, une autre harpale sabulicole se rencontre sur cette sablière : Harpalus autumnalis.
Ces étendues de sable nu constituent également un habitat caractéristique pour de nombreux Hyménoptères fouisseurs. On citera notamment la présence du Bembex à rostre (Bembex rostrata), qui creuse ses terriers directement dans le sable meuble où la pression de piétinement est modérée. Cette espèce remarquable par ses couleurs vives et sa taille imposante est particulièrement menacée dans notre région où elle ne se maintient plus que par petites colonies isolées.
Les zones à faible recouvrement végétal hébergent également de nombreux orthoptères dont certains présentent un intérêt patrimonial. C'est le cas de la Decticelle carroyée (Platycleis tessellata), petite sauterelle d'affinité méridionale à l'écologie xérothermophile particulièrement prononcée. L'espèce est extrêmement rare et n'est connue qu'en faibles effectifs. On citera aussi la présence de l'Oedipode turquoise (PR) (Oedipoda caerulescens), légalement protégé dans notre région, le Criquet des Pins (Chorthippus vagans), localisé en Ile-de-France où il colonise préférentiellement les milieux préforestiers secs, ou encore le Gomphocère tacheté (Myrmeleotettix maculatus), particulièrement rare.
A noter dans le passé (<1990) la présence d'une colonie d'Hirondelles de rivages (Riparia riparia), qui a malheureusement déserté le site depuis de nombreuses années.
La délimitation proposée correspond au périmètre actuel d'exploitation des sables et tient compte de la présence des espèces remarquables. Au nord, cette délimitation correspond aux rebords de l’excavation de la carrière.
