La zone humide s'étend de part et d'autre de la rivière Essonne avec laquelle elle est en communication par un dense réseau de fossés, canaux et petites pièces d'eau, correspondant à d'anciennes fosses d'exploitation de la tourbe.
Les habitats, malgré la dominance du boisement, sont diversifiés : végétation des milieux aquatiques et des berges ; présence de roselières, cariçaies et clairières humides ; taillis tourbeux à Fougère des marais et boisements plus ou moins âgés.
14 espèces déterminantes ont été recensées :
- la Fougère des marais (Thelypteris palustris), protégée au niveau régional, elle est répartie sur toute la ZNIEFF
- 3 Odonates : l'Agrion gracieux (Coenagrion pulchellum), la Grande Aeschne (Aeschna grandis), protégée régionale et la Libellule fauve (Libellula fulva).
- 4 Orthoptères : le Criquet ensanglanté (Stethophyma grossum), gravement menacé en Ile-de-France et hôte exclusif des plantes palustres ; la Courtilière commune (Gryllotalpa gryllotalpa), espèces des milieux humides, actuellement en fort déclin ; la Decticelle bariolée (Metrioptera roeselii) et le Conocéphale gracieux (Ruspolia nitidula), protégé régionalement.
-3 Lépidoptères : deux espèces protégées régionalement : la Petite violette (Clossiana dia) et la Noctuelle typique (Naenia typica), cette dernière est rarissime et très localisée en bordure des rivières ; enfin le Demi-deuil (Melanargia galathea), davantage inféodé aux endroits thermophiles.
- 2 oiseaux : la Bouscarle de Cetti (Cettia cetti) et le Phragmite des joncs (Acrocephalus schoenobaenus), deux espèces inféodées aux formations palustres (roselières et cariçaies).
- 1 chauve-souris : la Noctule commune (Nyctalus noctula) dont une colonie a été identifiée sur le site et le gîte localisé dans un arbre. La reproduction est probable puisqu'un jeune a été retrouvé.
Les milieux sont encore relativement conservés, exceptés dans les secteurs où la pêche y est une activité importante (pontons, passerelles, cabanons, berges rudéralisées...). Mais c'est la menace de fermeture qui pèse le plus sur les habitats ouverts : roselières, cariçaies et jonçaies qui sont indispensables à la plupart des espèces d'insectes et oiseaux déterminants de la ZNIEFF.
Géologie : Plaine alluviale de l'Essonne dominée par l'argile à blocs de meulière de Brie, un peu de calcaire lacustre de champigny à la base du coteau.
Répartition des habitats déterminants, en particulier les boisements tourbeux à Fougère des marais et les roselières abritant des espèces déterminantes d'insectes et d'oiseaux.