ZNIEFF 110001592
PELOUSES DE LA ROCHELLERIE

(n° régional : 91081001)

Commentaires généraux

Les pelouses de la Rochellerie constituent le site le plus intéressant de la vallée de la Renarde, aussi bien par le nombre d'espèces déterminantes qui s'y trouvent, que par la présence d'une série de formations végétales particulièrement bien individualisées, du bas jusqu'en haut de coteau.

La pelouse la plus intéressante est celle située au nord de la zone, les deux autres correspondent à d'anciennes carrières de sable. Elle présente une succession de groupements floristiques avec un cortège d'espèces caractéristiques tout à fait remarquable. 12 espèces déterminantes dont 2 protégées régionalement s'y trouvent.

Dans le bas de pente, au niveau d'une pelouse sablo-calcaire, se développent l'Anémone pulsatille (Anemone pulsatilla, AR), l'Orchis bouffon (Orchis morio, R) et l'Armoise champêtre (Artemisia campestris, AR). En mosaïque avec ce groupement on trouve des espèces pionnières telles que le Trèfle scabre (Trifolium scabrum, R), le Micrope dressé (Bombycilaena erecta, AR) ou la Trigonelle de Montpellier (Trigonella monspeliaca, TR), espèce protégée régionalement et présente dans seulement deux stations en Essonne.

Le milieu de pente est caractérisé par la présence d'espèces typiquement xérophiles telles que la Véronique couchée (Veronica prostrata, R) et la Globulaire ponctuée (Globularia bisnagarica, AR).

Les pelouses du haut de coteau sont principalement méso-xérophiles et accueillent notamment la Laîche de Haller (Carex halleriana), espèce protégée au niveau régional. C'est à leur niveau, et dans des secteurs plus ourlifiés, que l'on observe un beau groupement à Mélampyre à crêtes (Melampyrum cristatum, AR), espèce déterminante rarement rencontrée sur les autres sites.

Les données relatives à l'entomofaune sont représentatives de cette variété de pelouses plus ou moins ouvertes. On note parmi les espèces d'Orthoptères les plus xérothermophiles la présence de l'Ephippigère des vignes (Ephippiger ephippiger) et du Criquet des larris (Chorthippus mollis), bon indicateur de pelouses pionnières.

Le cortège de Lépidoptères est peu diversifié et relativement commun sur les pelouses sèches, on note cependant la présence de la Petite Violette (Clossania dia), espèce protégée et en forte régression en Ile-de-France.

Parmi les Coléoptères observés, les trois espèces déterminantes sont en Liste Rouge Ile-de-France et caractérisent bien les pelouses rases.

L'étude effectuée par BIOTOPE en 1996 souligne que le caractère isolé de cette pelouse "rend fragile les communautés d'espèces qui y vivent". Ceci peut expliquer une composition moins riche de l'Entomofaune par rapport à ce qui peut être attendu étant donnée la qualité des pelouses.

La tranquillité de cette ZNIEFF est telle que les pelouses sont parfaitement entretenues par les lapins. La principale menace reste la colonisation par le Chêne pubescent, surtout au niveau du sommet du coteau.

Géologie

Feuille Dourdan. Partie basse du versant : sables de Fontainebleau, en partie haute : calcaire d'Etampes (affleurement remarquable) recouvert par les argiles à meulière de Montmorency.

Commentaires sur la délimitation

Les délimitations sont basées essentiellement sur la répartition des habitats intéressants (permettant de délimiter la zone au nord-est où se poursuit le bois). C'est ensuite la présence de terres agricoles qui entre en compte. Enfin, pour ne pas inclure dans la ZNIEFF une proportion trop importante de bois sans grand intérêt floristique, on utilise les chemins qui le traversent (notamment au sud et à l'ouest).