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Situé au sommet d'un button calcaire du vaste plateau du Gâtinais, le site des Chesnaux a été considéré d'intérêt phyto-écologique très fort en 1994.
Les pelouses ont de grandes superficies et sont localisées sur la partie centrale de la ZNIEFF.
Certaines d'entre elles ont été cultivées jusqu'en 1970 et présentent alors une végétation riche en Graminées. La diversité floristique y est limitée mais on y trouve néanmoins la Cardoncelle molle (Carduncellus mitissimus), protégée en Ile-de-France.
Dans les secteurs depuis plus longtemps en pelouse, c'est-à-dire dans le quart nord-ouest de la ZNIEFF, se trouvent l'essentiel des espèces protégées et déterminantes. La pente, associée à l'exposition ouest de la pelouse permet l'installation d'espèces caractéristiques des formations xérophiles comme la Trinie glauque (Trinia glauca), la Laîche de Haller (Carex halleriana) ainsi que l'Hutchinsie (Hornungia petraea) au niveau de plages de sol dénudé. Ces trois espèces sont protégées au niveau régional.
Un riche cortège d'espèces assez rares à très rares les accompagne comme la Globulaire ponctuée (Globularia bisnagarica, AR) ou l'Anémone pulsatille (Pulsatilla vulgaris, AR), déterminantes pour l'Essonne.
C'est ensuite au niveau des formations d'ourlet calcicole que l'on va trouver le reste de la diversité floristique avec notamment la Noix de terre (Bunium bulbocastanum, TR), la Luzerne en faucille (Madicago falcata, R), la Mélampyre à crêtes (Melampyrum cristatum, AR) et la Véronique d'Autriche (Veronica austriaca subsp. teucrium, AR).
L'entomofaune présente des éléments très représentatifs des milieux calcicoles ouverts à savoir, le Flambé (Iphiclides podalirius), ou la Zygène de la Bruyère (Zygaena fausta), deux Lépidoptères protégés au niveau régional ainsi que la Mante religieuse (Mantis religiosa), protégée en Ile-de-France. Autre élément remarquable : la Mélitée des Centaurées (Cinclidia phoebe, PR), menacée gravement d'extinction en Ile-de-France.
Parmi les Orthoptères les plus remarquables, on peut citer le Dectique verrucivore (Decticus verrucivorus), très rare et protégé en Ile-de-France, la Decticelle carrroyée (Platycleis tessellata) et le Criquet des jachères (Chorthippus mollis, vulnérable) ; ces deux espèces sont fortement xérothermophiles et sont de bons indicateurs des pelouses pionnières. Notons également le Criquet de la Palène (Stenobothrus lineatus, vulnérable), qui colonise avant tout les pelouses xériques.
Aucune espèce de coléoptère observée n'est déterminante.
Le site des Chesnaux fait l'objet d'un programme de restauration de pelouses sèches au titre du Fonds de Gestion de l'Espace Rural (FGER). On peut donc considérer qu'il est en cours de recolonisation, notamment en ce qui concerne l'entomofaune. Cependant, les menaces de fermeture y pèsent toujours.
Les activités humaines sont limitées à celles liées à la chasse, avec la présence d'une petite culture à gibier en plein centre de la ZNIEFF, ainsi que de plusieurs agréments disposés en lisière de bois (cage grillagée, cabanon, tour d'observation).
Géologie
Feuille Malesherbes. Calcaire de pithiviers en zone haute, molasse du Gâtinais marneuse en zone basse.
La délimitation reprend en partie celle proposée pour le réseau NATURA 2000, en la réduisant au sud où sont présents des boisements qui n'apportent pas plus de richesse au site.
De manière générale, les délimitations se font par rapport aux cultures.
