ZNIEFF 110020068
ZONE HUMIDE DE LA NOUE NOTRE DAME

(n° régional : 77210001)

Commentaires généraux

La noue de notre Dame correspond à une zone humide fortement marquée par les activités humaines passées. Exploitée à partir des années 60 pour l’extraction de granulats, cette ancienne carrière a été par la suite remblayée par les sues de la centrale thermique avoisinante. Le plan d’eau a été aménagé à des fins récréatives et constitue la base de loisirs de la Grande Paroisse. Un réseau de ligne électrique passe au-dessus du secteur ce qui implique qu’une partie des boisements qui recolonisent le secteur soit régulièrement broyé.

Classée en partie par Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope (APPB) en 2003 en raison de sa richesse écologie remarquable, son intérêt a été fortement altéré depuis plusieurs années par une fermeture progressive des milieux. Cette znieff présente tout de même un intérêt écologique et mériterait des actions spécifiques afin d’en assurer sa préservation.

La ripisylve aux berges plus ou moins artificialisées (sentier, ouvertures de pêche, enrochement) est constituée d’un boisement de Frênes, Peupliers et d’Aulnes (Alinion incanae). On y observe des dépressions marécageuses mais aussi en bordure des herbiers enracinés et submergés à Potamots notamment Potamogeton trichoides.

En ce qui concerne le secteur de l’APPB, celui-ci s’est complètement refermé depuis les années 2000. La mosaïque d’habitats alors présente, constituée à l’époque d’une phragmitaie, phalaridaie, typhaie, saulaie, aulnaie et peupleraie, a laissé place à l’aulnaie-saulaie sur la totalité du zonage.

La végétation des berges du plan d’eau sont quelques peu dégradées en raison des aménagements effectués (chemin, spots de pêche, exploitation agricole…). Ces dernières ne sont cependant pas dénuées d’intérêt, puisque l’on y retrouve un cortège hygrophile et par endroits la Léersie faux-riz (Leersia oryzoides). Cette végétation de ceinture des bords des eaux offre aussi en termes de fonctionnalité un support d’émergence et une zone de maturation pour les odonates. Côté fleuve on observe le long des berges l’émergence du Gomphe vulgaire, la présence régulière de la Cardamine impatiens, ou encore des herbiers à characés (Chara globularis) dans des renfoncements de berges.

Sur la bordure ouest de la znieff, une friche humide abrite Euphorbe verruqueuse (Euphorbia flavicoma subsp. Verrucosa).

Soulignons également la fréquentation régulière de la zone par le Martin pêcheur, ou encore le Milan noir, deux espèces nicheuses sur la rive opposée de la Seine.

Afin de maintenir et de rétablir l'intérêt écologique passé de cette zone des actions spécifiques doivent être entreprises avec en priorité la mise en place d'une gestion conservatoire au niveau des berges et de la zone classée en APB (réouverture du milieu), l’exportation de matériaux sur les zones broyées (ligne RTE), ou encore la sensibilisation des différents usagers.

Commentaires sur la délimitation
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