French Version
La ZNIEFF est constituée de deux noyaux localisés sur les coteaux d'un vallon sec perpendiculaire à la vallée de l'Essonne.
Le contexte paysager, pente relativement forte et exposition plein sud des pelouses, associé à la tranquilité de tout le secteur, en font un des sites les plus remarquables de l'Essonne. Les formations végétales typiques des pelouses sèches y sont toutes présentes et particulièrement bien individualisées, notamment les pelouses pionnières.
24 espèces déterminantes sont réparties sur toutes ces formations.
C'est au niveau du noyau ouest (lieu-dit "Les Canches") que se trouvent les pelouses pionnières. Leur surface et leur qualité sont tout à fait remarquables, conséquence de la présence de nombreux terriers de lapins. Elles abritent ainsi l'Hutchinsie (Hornungia petraea), protégée au niveau régional, le Trèfle strié (Trifolium striatum, R) et un cortège conséquent d'espèces assez rares à très rares. En mosaïque avec cette formation, se développent les espèces caractéristiques des pelouses sablo-calcaires telles que l'Anémone pulsatille (Pulsatilla vulgaris, AR) et l'Orchis bouffon (Orchis morio, R).
Les pelouses xérophiles, de grande superficie et également parfaitement entretenues par les lapins sont localisées sur les deux noyaux. Les plus remarquables sont celles de l'ouest de la ZNIEFF, dominées par un pré-bois clair et constituant là un paysage très agréable. On y observe deux espèces protégées en Ile-de-France : la Trinie glauque (Trinia glauca) et la Violette des sables (Viola rupestris). L'Orobanche de la germandrée (Orobanche teucrii, TR) et la Bugrane naine (Ononis pusilla, R), toutes deux déterminantes, y sont également présentes.
Les pelouses méso-xérophiles, de faible superficie accueillent un grand nombre d'Orchidées et la Gentiane croisette (Gentiana cruciata, R).
C'est ensuite au niveau des ourlets et des bois calcicoles que l'on trouve le reste des espèces protégées et déterminantes, le Peucédan cervaire (Peucedanum cervaria), protégé au niveau régional et le Limodore à feuilles avortées (Limodorum abortivum, R) pour les ourlets ; l'Asaret d'Europe (Asarum europaeum), protégé en Ile-de-France, la Violette blanche (Viola alba, TR) et l'Euphorbia dulcis, R) dans la chênaie-charmaie.
L'Entomofaune est également richement diversifiée et les espèces citées ici ne sont sans doute qu'une faible proportion des espèces présentes sur le site. La végétation très rase (broutée par les lapins) permet l'installation d'une population dense du très rare Criquet rouge-queue (Omocestus haemorrhoidalis). Le Criquet des pins (Chorthippus vagans), qui affectionne les milieux présylvatiques xérothermiques à couvert herbacé clairsemé, trouve à l'ouest de la ZNIEFF un habitat qui lui convient parfaitement.
Parmi les Lépidoptères, on ne retrouve pas un grand nombre d'espèces menacées, excepté le Petit agreste (Arethusana arethusa), protégé mais néanmoins bien représenté dans la région.
Enfin, signalons la présence d'un Coléoptère inscrit sur la liste rouge : le ténébrionidé Asida sabulosa.
Ce vaste site présente des menaces de fermeture dans les secteurs est et ouest de la ZNIEFF, la zone centrale n'étant pas particulièrement concernée.
Les activités humaines y sont très réduites, ce qui permet aux mamnifères (lapins et chevreuils) d'y effectuer une action de broutage très bénéfique aux pelouses rases.
Géologie
Feuille Malesherbes. Le Sauvageon : Calcaire d'Etampes. Les Canches : Dans le haut : calcaire d'Etampes, au-dessous : grès, sable à blocs de grès et calcaire colluvionné.
Les coteaux qui s'étendent de Buno-Bonnevaux jusqu'au Moulin Paillard constituent une entité tout à fait remarquable. La ZNIEFF initiale les incluait tous. Cependant, les secteurs de pelouses sont essentiellement situés au Sud et sont les seuls à avoir fait l'objet d'inventaires floristiques et entomologiques.
L'hétérogénéité de tout le secteur ne permet pas de garder la ZNIEFF telle qu'elle était. Des inventaires plus précis sont à effectuer en priorité.
Les délimitations de la ZNIEFF ici décrite se font par rapport aux routes et chemins, notamment au Sud, au Nord et à l'Ouest. Au-delà on n'observe plus de secteur de pelouse calcicole.
A l'Est on réduit la surface boisée et on évite l'inclusion d'une parcelle agricole en utilisant les petits chemins.
