Cette ZNIEFF a été prospectée par le CPIE des Boucles de la Marne en 2023, afin de réaliser la mise à jour de l’inventaire des espèces faunistiques et floristiques déterminants et des habitats déterminants présents sur le site. La mise à jour de cette fiche s’est appuyée sur ces données, ainsi que sur les données bibliographiques des différentes bases régionales.
À cheval sur cinq communes, cette ZNIEFF de type 2 se trouve à 500 mètres au sud de l’autoroute A4 et est bordée à l’est par la départementale 603. Elle est établie sur des Argiles à meulières, mais également sur des formations du Bartonien : sable et grès, ce qui explique son caractère humide et la présence ponctuelle de pelouses calcaires. Le site est caractérisé par un relief relativement modéré qui oscille entre 85 et 185 NGF.
Le site est traversé par un réseau hydrographique représenté par le rû de Torchamps et le rû des Effaneaux, des affluents de la Marne. Ces rus, ainsi que les fossés, mares et plans d’eau du site, abritent plusieurs espèces inféodées aux milieux aquatiques, telles que la Salamandre tachetée (Salamandra salamandra) ou encore le Cordulégastre annelé (Cordulegaster boltonii). Certains tronçons du rû de Torchamps sont utilisés comme zone d’abreuvement par le bétail engendrant une dégradation progressive des berges et une pollution potentielle des eaux.
Plusieurs mares intra-forestières (particulièrement à l’ouest) sont en cours d’eutrophisation et de fermeture du milieu par manque d’entretien. La surface est couverte de lentilles d’eau.
Tout comme il y a une vingtaine d’années, la majorité de la zone est constituée de boisements dont la diversité du relief induit une hétérogénéité au sein des cortèges végétaux. L'activité sylvicole est toujours bien présente et également un facteur de diversité des milieux. La végétation se rattache souvent au type chênaie-charmaie (plusieurs faciès selon la géologie), et parfois au type chênaie-frênaie ou hêtraie. De nombreuses espèces déterminantes de ZNIEFF ont été retrouvées dans ces boisements, notamment deux espèces de fougères : le Polystic à soies (Polystichum setiferum) et le Polystic à aiguillons (Polystichum aculeatum). Malgré une importante recherche de ces espèces, elles restent très rares et localisées.
Aucune information sur l’existence de plan simple de gestion forestière n’a été recueillie au moment de la mise à jour, mais des coupes peuvent être régulièrement observées dans ces bois privés.
Certains secteurs de la ZNIEFF sont laissés à l’abandon et se referment progressivement. C’est notamment le cas des anciennes prairies/pelouses au lieu-dit « les Montbardis » qui sont progressivement colonisées par les ligneux. Cette prairie accueille pourtant une diversité intéressante de Rhopalocères avec présence du Demi-deuil (Melanargia galathea) et de la Petite violette (Boloria dia). Deux espèces d’Orchidées déterminantes de ZNIEFF y ont également été observées : la Néotinée brûlée (Neotinea ustulata) et l’Ophrys frelon (Ophrys fuciflora).
Le contexte périphérique immédiat est majoritairement agricole (grandes cultures et pâtures). Le périmètre de la ZNIEFF intègre, au sud, plusieurs parcelles de grandes cultures ou de jachères. Les bandes enherbées le long des parcelles servent de refuge à la petite faune. Les haies relictuelles qui bordent les champs servent de zone de reproduction à la Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio), mais restent tout de même très marginales.
Les activités sur ce site privé sont principalement la chasse, l’agriculture et vraisemblablement la pêche.
En limite immédiate de la ZNIEFF, du stockage de déchets verts et tout-venant a pu être constaté aux abords des chemins agricoles.
Le périmètre est calé sur le pourtour du boisement. Au sud et à l'est, les mares et ru situés en lisière ont été intégrés à la ZNIEFF. Au sud-ouest, les zones de cultures et les secteurs en cours de fermeture, milieux utilisés par la faune, sont intégrés à la ZNIEFF