ZNIEFF 110020228
NOUE, PLANS D'EAU ET BOIS DE VEUVE

(n° régional : 77279004)

Commentaires généraux

Cette ZNIEFF de plus de 150 ha est à cheval entre deux communes de Seine et Marne (77), Marolles-sur-Seine et Saint-Germain-Laval. Elle est constituée de boisements alluviaux type forêts mixtes de chênes, d'ormes et de frênes des grands fleuves (habitat déterminant ZNIEFF et d'intérêt communautaire), de forêts de frênes et d'aulnes, de plantations de feuillus (érables, frênes) et de conifères (thuyas, cyprés, pins, ifs), de végétation de ceinture des bords des eaux, de fruticées, de prairies plus ou moins humides et de terrains en friche.

Les boisements alluviaux ont fait l'objet d’exploitations agricoles et sylvicoles dès 1949. Aux alentours des années 1990, des coupes et plantations y sont entreprises. Le long de la noue, on trouve des végétations riveraines de bords des eaux type cariçaies, roselières et mégaphorbiaies. Des plans d'eau sont aussi présents, issus de l'exploitation d'une carrière alluvionnaire entreprise dans les années 1950.

Les boisements alluviaux accueillent des espèces patrimoniales caractéristiques de ce milieu comme plusieurs pieds d'Orme lisse (Ulmus laevis), vulnérable en Ile de France et déterminant ZNIEFF, ainsi que de la Vigne sauvage (Vitis vinifera subsp. sylvestris), protégée au niveau national, déterminante ZNIEFF et en danger critique d’extinction au niveau régional. La présence de cette dernière espèce confère à ce secteur un enjeu très fort de patrimonialité.

Les zones les plus ouvertes le long de la noue présentent une strate herbacée plus riche et plus dense. On y retrouve selon la topographie et la luminosité, de la roselière inondée, des cariçaies, ou des espèces de mégaphorbiaies plus ou moins nitrophiles. Dans cette végétation de ceinture des bords des eaux, on retrouve des plantes caractéristiques de ces milieux avec l'Euphorbe des marais (Euphorbia palustris), ou encore le Séneçon des marais (Jacobaea paludosa).

Le Potamot perfolié (Potamogeton perfoliatus) affectionne les abords du plan d'eau central.

Sur ce site, d'autres espèces d'intérêt patrimonial avaient été contactées par le passé (Ecosphère, 2003), mais n'ont pas été retrouvées récemment. Il s'agit notamment du Frêne à feuilles étroites (Fraxinus angustifolia) dans les boisements alluviaux, du Flûteau fausse-renoncule (Baldellia ranunculoides) sur les berges des plans d’eau, de la Léersie faux-riz (Leersia oryzoides) et de la Violette élevée (Viola elatior) dans les prairies humides en bordure des plans d’eau. Une prospection ciblant les berges et prairies des plans d’eau permettraient de retrouver ces espèces.

En ce qui concerne l'avifaune, les enjeux sont assez forts au regard de la présence de la Nette rousse (Netta rufina) nicheuse, cette espèce étant classée nicheuse vulnérable selon la liste rouge régionale. On note également la présence de trois espèces nicheuses quasi menacées, l’Hirondelle de rivage (Riparia riparia), la Tourterelle des bois (Streptopelia turtur), le Pouillot fitis (Phylloscopus trochilus). Signalons aussi le statut de reproducteur certain sur le site du Martin pêcheur d'Europe (Alcedo athis), nicheur rare et inscrit à l'annexe I de la Directive Oiseaux. Le Pic épeichette (Dendrocopos minor), vulnérable au niveau régional, a aussi été contacté. Ce site grâce à sa diversité d’habitats présente un intérêt aussi bien pour des espèces forestières, que des oiseaux d’eau ou des milieux ouverts.

Pour les Odonates, deux espèces se reproduisant de manière certaine ont été contactées. Il s'agit de l’Aeschne printanière, Brachytron pratense et le Gomphe gentil, Gomphus pulchellus, deux espèces déterminantes ZNIEFF. Le site présente donc un intérêt fonctionnel pour ce groupe grâce à la présence d’une diversité de zones humides (dépressions marécageuses, mares, plans d’eau, noue, bords de Seine…) mais aussi grâce à la présence de zones prairiales (rôle pour la maturation et la chasse).

20 espèces de Rhopalocères ont été contactées dont 3 déterminantes ZNIEFF. Il s'agit du Flambé (Iphiclides podalirius) protégé au niveau régional, de l'Azuré des cytises (Glaucopsyche alexis) rare dans la région et de l'Azuré des coronilles (Plebejus argyrognomon). Une frayère à brochets a été également constatée. La présence d’hélophytes et d’hydrophytes au niveau du bras mort présente un intérêt fort pour la reproduction et la croissance de l'Ichtyofaune.

Commentaires sur la délimitation
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