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Les pratiques agricoles et pastorales modernes, particulièrement celles instaurées sur les secteurs de plaine et de plateau agricole, ne tiennent plus compte de l'existence des mares et des multiples rôles écologiques et fonctionnels qu'elles assurent pourtant au sein des écosystèmes et des paysages. D'origine anthropique pour la plupart, elles ont été conçues principalement comme point d'eau, notamment afin d'abreuver le bétail et d'irriguer les cultures. Depuis plusieurs décennies elles sont considérées comme des espaces sans valeur économique et ont très souvent été comblées ou utilisées comme lieu de décharge.
La réduction du nombre de mares en zone agricole et leur dégradation systématique induite par l'utilisation massive de pesticides, sont la cause de la disparition et de la grande raréfaction de nombreuses espèces inféodées à ces petits milieux aquatiques.
La mare de la Terre de la Roche compte parmi les dernières mares du plateau agricole du Mesnil-Saint-Denis. Plusieurs espèces d'amphibiens se reproduisent encore aujourd'hui dans cette ancienne mare abreuvoir de prairie. C'est le cas du Triton crêté (DH/PN)(Triturus cristatus), espèce d'intérêt communautaire inscrite à l'annexe II de la Directive Européenne " Habitats ", qui est relativement abondant sur ce site au printemps, de la Rainette verte (PN/AR) (Hyla arborea), grenouille à tendance arboricole qui profite ici d'abondantes végétations aquatiques et amphibies, et aussi du Triton alpestre (PN/AR) (Triturus alpestris), espèce plutôt forestière qui s'accommode ici de l'ombrage induit par les saules situés en périphérie de la mare.
Le zonage proposé se limite à l'habitat " mare " que l'on considère ici depuis le centre du point d'eau jusqu'au bord supérieur de ses berges dès lors qu'elles se caractérisent par un cortège d'espèces sauvages. Afin de faciliter l'interprétation cartographique, le zonage de la mare est symbolisé à l'aide d'un cercle.
