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La carrière du Maroc a été creusée dans des calcaires à silex et présente un développement estimé à environ 1 000 m linéaires. Cette carrière présente plusieurs entrées avec un réseau de galeries donnant sur l’extérieur et d’autres galeries plus profondes qui concourent à diversifier les conditions thermiques et hygrométrique du site. A noter les infiltrations de produits chimiques issus de l'usine qui surplombe la carrière.
Dans les galeries profondes, la température au sol est de 11° C alors que la température au plafond est de 14° C. Cette carrière est protégée depuis 2014 par des dispositifs anti-intrusions.
Cette carrière présente des conditions favorables à l’hibernation des chauves-souris et accueille au moins 10 espèces. L’une des fissures au plafond de cette carrière, à proximité immédiate de l’une des entrées, abritait notamment en hivers un effectif important de Pipistrelles (probablement des pipistrelles communes) avec un effectif maximum d’environ 200 individus en 2007 ce qui en faisait le 2nd plus important gîte d’hibernation d’Île-de-France pour cette espèce. Les effectifs ont toutefois progressivement chuté à partir de 2013 et l’espèce ne compte plus que quelques individus en hibernation depuis 2016. Ce site accueille par ailleurs une belle diversité d’espèces en hibernation mais avec des effectifs faibles eu égard au potentialités de cette carrière (grande dimension, proximité de la Seine, proximité d’espaces boisés, etc.). Des espèces rares et d’intérêt européen comme le Grand Rhinolophe, le Petit Rhinolophe et le Grand Murin y hibernent chaque année.
Toutefois, l’intérêt majeur est lié à son utilisation en tant que gîte de reproduction pour au moins deux espèces de chauves-souris. En effet, le site accueille la plus importante nurserie d’Île-de-France de Grand Murin avec 320 individus (2022) dénombrés après la mise bas. Cette espèce d’intérêt européen est classée dans la catégorie « vulnérable » de la liste rouge des espèces menacées en Île-de-France (UICN 2017). Ce site accueille également une nurserie de Murin de Daubeton comptant de 30 à 40 individus. Cette espèce est classée dans la catégorie « en danger » de la liste rouge des espèces menacées en Île-de-France. Ce site accueille également en estivage quelques Grands Rhinolophes isolés et une opération de comptage en sortie de gîte en 2023 à permis d’établir, grâce à l’analyse acoustique, la présence de Pipistrelle commune et de Murin de Natterer qui utilisent également ce site durant l’été.
La présence de ces deux colonies de parturition est liée à l'existence d'un courant d'air chaud ventilé, depuis l'usine qui surplombe le site, dans un conduit de la cavité par une cheminée.
Le zonage proposé se limite aux accès des carrières souterraines qui ont été symbolisés au niveau cartographique par un triangle.
