ZNIEFF 110030010
FRICHE DE LA " BONNE EAU " A VILLIERS-SUR-MARNE

(n° régional : 94079001)

Commentaires généraux

Au sein de cette ZNIEFF, la végétation est fortement influencée par les activités humaines présentes et passées.

Ce sont les parties centrale et est de la ZNIEFF qui présentent le plus fort intérêt puisque nous y avons une mosaïque de végétation. Il subsiste au sein de ces entités une flore prairiale qui peut se rattacher à la « végétation des friches denses des bermes à Armoise commune et Tanaisie ». Cette végétation s'enrichit parfois de plantes plus spécifiques d'une « végétation des hautes friches héliophiles à composées épineuses » tel que le Mélilot blanc. Ces végétations couvrent des surfaces relativement vastes. Plusieurs secteurs sont couverts par la ronce ou par une végétation nitrophile et rudérale, sur des surfaces parfois importantes.

Ces entités sont parsemées d'arbres et arbustes. En absence de gestion, le Robinier faux-acacia prolifére. Il forme des taillis denses par secteurs.

La partie sud-ouest a longtemps été occupée par quelques habitats temporaires et des caravanes. Les déplacements fréquents sur ces lieux d'habitations sont peu propices au développement d'une flore variée. Les plantes les plus souvent recensées sont spécifiques des « végétations des lieux ensoleillés et piétinés, et des pelouses urbaines ». Du côté est de ces habitations, le sol est couvert par des massifs denses et continus de ronce. Ces secteurs sont également en cours de colonisation par des arbres et arbustes. Seuls le pourtour de ces massifs et les chemins présentent une végétation éparse plus diversifiée. La plupart des plantes recensées peuvent se rattacher aux « végétations des lieux ensoleillés et piétinés, et des pelouses urbaines » et à la « végétation des friches denses des bermes à Armoise commune et Tanaisie ».

Ces végétations prairiales hébergent de nombreux insectes, en particulier des lépidoptères et des orthoptères, dont certains remarquables. Il s'agit en particulier de la Mante religieuse (protégé au niveau régional, abondant sur le site), le Phanéroptère méridional, le Zygène de la Filipendule et l'Hespérie de l’alcée.

Malgré le contexte urbain, la faune a gardé un caractère champêtre qu'il convient de préserver au mieux. Plusieurs insectes assez rares se reproduisent sur ce site. Les friches sèches d'une telle superficie sont le plus souvent détruites en banlieue parisienne. Cette raréfaction appauvrit la faune en l'isolant dans des refuges de plus en plus éloignés les uns des autres.

Les inventaires ont été réalisés en 2005. Une visite en 2009 a permis de constater que les habitats déterminants sont toujours en place, même s'ils couvrent des surfaces moindres (développement du robinier et de la ronce au détriment des prairies et fiches).

Commentaires sur la délimitation

Le périmètre de la ZNIEFF est calé, au nord et au sud, sur l'emprise des voies ferrées. A l'est, il est calé sur la chaussée et sur le mur d'enceinte de la décharge. A l'ouest, il est calé sur la rue de l'Étang (en l'excluant) et sur le chemin qui est dans son prolongement (de manière à exclure les habitations temporaires).

Les secteurs les plus anthropiques (habitations…) sont exclus de la ZNIEFF.