La Coulée verte regroupe une mosaïque de milieux (bois, haies, prairies, friches, vergers). Les vergers anciens témoignent des cultures fruitières (nombreuses variétés) et maraîchères passées. La présence d'une pelouse à Ratoncule naine augmente l'intérêt du site. La mise en place d'un plan de gestion vise à y maintenir, voire augmenter, la diversité tant faunistique que floristique.
Au sein de la Coulée verte, la station de Fraisier vert (Fragaria viridis) se pérennise. Cette espèce liée aux ourlets xéro-thermophiles est déterminante pour la création de ZNIEFF.
La Forêt Domaniale de la Malmaison est ceinturée par un tissu urbain relativement dense et est traversée par plusieurs voies de communication. Elle regroupe une hétérogénéité de formations arborées. Les feuillus composent la quasi-totalité des boisements, hormis quelques taches de résineux, avec une dominance du Châtaignier et du Chêne. D’autres essences leur sont associées, comme le Frêne ou le Hêtre. La frênaie se localise en fond de vallon. La hêtraie acidiphile à Houx se répartit sur l'ensemble des versants sous un faciès sylvicole de châtaigniers. Ce boisement répond aux critères de la directive « Habitats » des hêtraies atlantiques acidiphiles. La chênaie-charmaie est installée sur les plateaux. La forte proportion de peuplements âgés (taillis sous futaies) est favorable à l'avifaune. Un des objectifs du plan d'aménagement forestier est de valoriser les richesses naturelles, notamment en maintenant les arbres morts, arbres creux et vieux arbres.
Parmi les cinq espèces de pics qui fréquentent la forêt, deux présentent un certain intérêt le Pic noir (Dryocopus martius) et le Pic mar (Dendrocopus medius), respectivement considérés comme rare et peu commun. Ces deux oiseaux sont déterminants pour la création de ZNIEFF si le site regroupe respectivement un minimum de 10 et 30 couples, ce qui n'est pas le cas pour ce massif forestier. Deux mâles chanteurs ont été contactés en avril 2008, ce qui indique probablement deux territoires de Pic mar. Le Pic noir a été noté chanteur à la mi-mars (période durant laquelle les couples se forment), ce qui nous permet de classer l’espèce en nicheuse possible.
Le seul contact en mars du Pic épeichette (chanteur) laisse supposer une nidification possible pour cet oiseau peu fréquent.
Le Héron cendré (Ardea cinerea) est un oiseau qui fréquente les bords d'étangs. Cette espèce est déterminante pour la création de ZNIEFF à partir de 25 individus (dortoir). Ces effectifs ne sont pas atteints sur le site. Il en est de même pour le Martin-pêcheur (Alcedo atthis), observé aux abords de l'étang. Cette espèce est déterminante pour la création de ZNIEFF à partir de 5 couples. Le Rouge-queue à front blanc (Phoenicurus phoenicurus) est une espèce qui fréquente les vergers, les futaies clairs de feuillus et de conifères. Cette espèce est déterminante pour la création de ZNIEFF à partir de 25 couples (effectif non atteint ici).
Ce massif forestier héberge également quatre encore relativement communes en Île-de-France mais dont les populations connaissent des baisses d’effectifs marquées sur leur aire de répartition notamment en Europe du Nord depuis plusieurs années. Il s'agit du Faucon crécerelle (Falco tinnunculus), du Pic vert (Picus viridis), de la Mésange nonnette (Parus palustris) et de l'Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris). Ces quatre espèces sont classées parmi les Oiseaux en déclin.
L’Épervier d’Europe (Accipiter nisus) a été noté en chasse sur les parcelles 4, 5 et 6 (localisées au nord-est du massif). Son territoire doit englober cette partie de la forêt de la Malmaison ainsi que la zone pavillonnaire située à la périphérie de celle-ci.
Au sein de ce massif, cinq espèces remarquables ont été recensées. Un seul individu de Blechnum en épi (Blechnum spicant) a été trouvé au bord d’un fossé sur substrat acide (parcelle 9). Cette fougère, considérée comme rare, est déterminante dans les départements de Essonne, Seine-et-Marne et Yvelines.
La Cardamine flexueuse (Cardamine flexuosa), considérée comme assez rare en Île-de-France, a été observée au sein de deux secteurs : au bord du ruisseau (environ 25 pieds, parcelle 66) et en amont du bassin de rétention de l’étang de Saint-Cucufa (7 pieds).
L’Euphorbe raide (Euphorbia stricta L.) espèce assez rare en Ile-de-France, n’avait pas été mentionné à la Malmaison depuis 1918. Une dizaine de pieds ont été retrouvés (parcelle 62).
La Laîche vert jaunâtre (Carex viridula subsp. oedocarpa) a été trouvée au bord du sentier passant au nord de la nouvelle mare (parcelle 9). Cette espèce n’avais jamais été décrite auparavant.
La persistance d'insectes sensibles à la qualité des habitats souligne le rôle de refuge que jouent le boisement et la Coulée verte dans un contexte très urbanisé. On notera particulièrement le maintien du Grand Paon de nuit (Saturnia pyri) et de la Grande Tortue (Nymphalis polychloros), tous deux protégés, probablement en relation avec la pérennité des vergers. Le Demi-deuil (Melanargia galathea) est également très fréquent en lisière de boisement et au sein de la Coulée verte.
La mise en place de fauches tardives permet d'observer un cortège intéressant d'orthoptères et de lépidoptères.
Trois espèces déterminantes d’odonates (Aeshna grandis, Lestes barbarus et Sympecma fusca), ainsi qu’une espèce déterminante de lépidoptère (Proserpinus proserpina) ont été observées à Rueil-Malmaison en dehors de la ZNIEFF par Gilles Cartier (Cartier G. 2000.op.cit.). Il n'est pas exclu que ces espèces fréquentent la ZNIEFF.
Au sud, le périmètre de la ZNIEFF est calé sur le pourtour de la Forêt Domaniale de la Malmaison. Au nord, il prend en compte la Coulée verte de Rueil-Malmaison. Dans ce secteur, les limites sont calées sur le tracé de l'autoroute A.86 et sur les routes les plus proches des sites d'intérêt. Au nord, une petite partie du site du château de la Malmaison est incluse dans la ZNIEFF.
Les secteurs les plus anthropiques sont exclus de la ZNIEFF.