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Le massif forestier de l'Aulnoye est une entité remarquable au niveau de l'Île-de-France. On n'y compte pas moins de 30 espèces déterminantes. De par son substrat (sableux, calcaire ou marno-calcaire), nous avons une alternance de milieux humides (boisement, réseau de mares...) et de milieux secs (pelouses, coteaux, prairies, vergers...). Ces hétérogénéités d'habitats et de strates sont favorables à l'installation et au développement d'une flore et d'une faune exceptionnelles.
Cette ZNIEFF inclus le Bois de Bernouille qui représente une des dernières reliques de l'ancienne forêt de Bondy qui s'étendait autrefois sur plusieurs milliers d'hectares. Face à la menace d'exploitation d'une carrière de gypse, les associations locales se sont mobilisées pour demander la protection réglementaire de ce boisement (arrêté préfectoral de protection de biotope). Ce site, d'une superficie d'une cinquantaine d'hectares essentiellement occupée par des boisements, héberge une incontestable richesse floristique. Ceci s'explique, notamment, par une diversification des sols, la présence de mares et de milieux ouverts au sein et en bordure du boisement. Les plantes peu fréquentes en Île-de-France concernent pour la majorité des espèces forestières ou des coupes, des espèces calcicoles ou calciclines des pelouses et ourlets et des espèces aquatiques et des zones humides.
Le massif de l'Aulnoye accueille une avifaune nicheuse relativement intéressante au niveau régional, voire assez remarquable pour le département de la Seine-Saint-Denis. Il s'agit entre autres de la Bondrée apivore (Pernis apivorus), du Pic noir (Dryocopus martius) et du Pic mar (Dendrocopus medius). Ces trois espèces, inscrites à l'annexe I de la directive « Oiseaux » et respectivement considérées comme rares et peu commune, nichent régulièrement sur le site. Ces trois oiseaux sont déterminants pour la création de ZNIEFF si le site regroupe respectivement un minimum de 10, 10 et 30 couples, ce qui n'est pas le cas pour ce massif forestier.
La Bondrée apivore a aussi été observée en migration dans le parc de la Fosse Maussoin. Les pics noir et mar nichent également dans le Parc de Sevran (1 - 2 couples).
Deux autres espèces inscrites à l'annexe I de la directive « Oiseaux » ont été observées, en migration, au sein du massif de l'Aulnoye : le Blongios nain (Ixobrychus minutus), dans les roselières de l'étang Virginie, et le Martin pêcheur d'Europe (Alcedo atthis). Ce dernier est aussi observé au sein du Parc de Sevran. Cette espèce est déterminante pour la création de ZNIEFF à partir de 5 couples. Ce qui n'est pas le cas pour ce massif forestier.
Le Massif de l'Aulnoye héberge également des espèces peu fréquentes en Île-de-France : le Rouge-queue à front blanc (Phoenicurus phoenicurus), le Gros-bec casse-noyaux (Coccothraustes coccothraustes), le Loriot d'Europe (Oriolus oriolus) et le Pigeon colombin (Columba oenas).
Située sur une butte témoin exploitée en partie pour l'extraction du gypse, la ZNIEFF inclut deux carrières (exploitation de gypse en cavage et à ciel ouvert). La valorisation écologique des sites réaménagés se traduit par la plantation arborée et la création de vergers, de mares, de bassins, de fossés, de prairies. Au sein de ces secteurs, différents stades de recolonisation sont présents. Ils permettent à une flore et à une faune diversifiées de s'y reproduire. Le sol à dominance marneuse (99 %) permet la croissance d'une flore spécifique. L'exposition de certaines pentes favorise de nombreuses espèces thermophiles dont plusieurs orchidées.
Au sein de cette ZNIEFF, la diversité d'habitats (boisements, mares, prairies, friches, carrières...) favorise la présence de plusieurs amphibiens, reptiles et insectes. Parmi ces derniers, une espèce est inscrite à l'annexe II de la directive « Habitats », le Grand Capricorne (Cerambyx cerdo), et 6 sont protégées au niveau régional : le Synuque des bois (Synuchus nivalis), la Mante religieuse (Mantis religiosa), le Flambé (Iphiclides podalirius), le Thécla de l'Orme (Satyrium w-album) et le Sympétrum noir (Sympetrum danae).
Les limites de la ZNIEFF, qui regroupe trois entités, permettent de prendre en compte l'ensemble des espaces et espèces remarquables.
La plus vaste rassemble la Forêt Régionale de Bondy, le Bois de Bernouille, les carrières de Livry-Gargan et de Vaujours, les anciens vergers de Coubron et l'aqueduc de la Dhuis. Le périmètre de la ZNIEFF est calé sur les lisières des boisements en excluant les zones fortement anthropisées. Ponctuellement, les limites sont élargies afin d'inclure les habitats et les espèces remarquables. Ceci est le cas au sud du Bois de Bernouille, au nord et à l'ouest de Bois du Renard. Le long des carrières le périmètre de la ZNIEFF est calé sur les limites de propriété. Au nord-ouest de la carrière de Livry-Gargan, les limites sont étendues afin d'inclure les milieux naturels d'intérêt qui jouxtent la carrière.
En ce qui concerne le Parc forestier de Sevran et le parc de la Fosse Maussoin, les périmètres sont établis sur ceux de la ZPS « Sites de la Seine-Saint-Denis ». Ils sont calés sur les axes routiers et les rues (exclus) et sur le tissu urbain (habitations, clôtures...).
