Ce site bocager d’aspect traditionnel comporte des prairies pâturées (bovins, équins) et fauchées ponctuées de haies et des buissons d’épineux, de plusieurs mares ainsi que d'un fossé quasi permanent. Il s’agit d’une structure paysagère devenue relativement peu commune à l’échelle régionale.
Du point de vue entomologique, l’intérêt du site tient particulièrement à la présence de deux espèces d’odonates assez rares dans la région : l’Agrion de mercure (Coenagrion mercuriale), protégée nationale, dont une petite population occupe sur zones dégagées du fossé à végétation dense (Nasturtium, Apium) (rôle important des bovins dans l'entretien de la végétation) et l’Agrion mignon (Coenagrion scitullum), protégé régionale,davantage lié aux mares vraisemblablement moins abondant sur le site.
Le site abrite par ailleurs le Conocéphale gracieux (Ruspolia nitidula), sauterelle d'affinité thermophile qui commence à recoloniser la région Ile-de-France, où elle est protégée.
Signalons parmi les lépidoptères la présence du Demi-deuil (Melanargia galathea), toutefois peu abondant.
Abritant une avifaune particulièrement abondante et variée, le site se distingue par la présence régulière de un à deux couples de Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio), espèce inscrite en annexe I de la Directive Oiseaux et rare régionalement. Considérée comme un excellent indicateur de la qualité des milieux, elle trouve dans ce complexe prairial les conditions optimales pour son maintien : les épineux assurent une protection pour le nid tandis que la matrice herbacée hétérogène fournit les gros insectes qui constituent la base de son régime alimentaire. Ce type de milieu revêt donc une importance toute particulière pour le maintien d’une espèce dont la population nicheuse régionale se situe actuellement autour de 150 couples.
Concernant les amphibiens, nous citerons principalement la Rainette verte (Hyla arborea), favorisée par les massifs d'arbustes bordant les mares. Le site présente par ailleurs de bonnes potentialités pour le Triton crêté (Triturus cristatus), qui trouverait ici un biotope à la mesure de ses exigences biologiques.
Ce site intègre en outre un réseau plus vaste de zone herbacées participant à la cohésion de la trame verte reliant le Perray/les Bréviaires à la zone de Monfort-l’Amaury, corridor particulièrement nécessaire aux déplacements d’espèces sensibles comme la Chevêche d’Athéna.
Le secteur abrite par ailleurs 6 mares bocagères qui toutefois n'ont pu être prospectées.
la délimitation proposée se cale sur le périmètre où ont été observées les espèces déterminantes et dont elles dépendent de façon étroite, soit l'entité bocagère stricte.